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« Fuck you, Elon Musk ! » : la première dame du Brésil défie le magnat de la tech en plein G20

© CNP/ABACA

Lors du G20 Social à Rio de Janeiro, Rosângela « Janja » da Silva, première dame du Brésil, s’est attaquée frontalement à Elon Musk, dénonçant l’impact de ses réseaux sociaux. Un échange tendu relayé par Le Figaro.

La première dame du Brésil, Rosângela « Janja » da Silva, a marqué les esprits samedi lors du G20 Social à Rio de Janeiro, révèle Le Figaro. Durant cet atelier consacré à la désinformation, elle a surpris l’assemblée en insultant publiquement Elon Musk, le milliardaire et propriétaire du réseau social X (anciennement Twitter). Sous les applaudissements des participants, elle a lâché un cinglant : « Fuck you, Elon Musk ! » (« Va te faire foutre, Elon Musk ! »).

Cet éclat, bien que spontané, s’inscrit dans un contexte de tension croissante entre Elon Musk et le gouvernement brésilien, notamment en raison des polémiques autour de la régulation des réseaux sociaux. Le réseau X avait été suspendu pendant 40 jours au Brésil pour des accusations de désinformation.

Ce qui avait notamment exacerbé les tensions entre Elon Musk et le juge Alexandre de Moraes, figure centrale de cette décision. Le milliardaire n’avait pas hésité à qualifier le magistrat de « dictateur » et même à le comparer à Voldemort, le célèbre antagoniste d'Harry Potter.

Une querelle à résonance internationale

La sortie de « Janja » a fait réagir. Elon Musk, connu pour sa réactivité sur son propre réseau, n’a pas tardé à répondre. Dans un commentaire teinté de sarcasme, il a publié des émojis rieurs accompagnés de cette phrase : « Ils vont perdre la prochaine élection ». Une pique lourde de sous-entendus dans un pays encore polarisé par les vestiges de la présidence de Jair Bolsonaro et les tensions politiques actuelles.

L’épisode a également suscité des inquiétudes au sein de la sphère politique brésilienne. Jair Bolsonaro, ancien président d’extrême droite et opposant de l’actuel président Lula da Silva, n’a pas manqué d’exploiter l’incident. Son avocat, Fabio Wajngarten, s’est inquiété publiquement des potentielles conséquences diplomatiques d’un tel échange, évoquant même un risque de sanctions américaines. Cette passe d’armes entre une première dame et un futur membre de l’administration Trump ajoute un nouvel élément au débat sur l’impact des réseaux sociaux sur la démocratie et la diplomatie.

publié le 17 novembre à 10h15, Orane Guisset, 6médias

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