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Manifestations en Géorgie: l'ONU dénonce un usage "disproportionné de la force"

  • Des policiers face aux manifestants lors de la cinquième nuit consécutive de mobilisation contre le report des négociations d'adhésion à l'UE, dans le centre de Tbilissi, en Géorgie, le 2 décembre 2024
    ©Giorgi ARJEVANIDZE, AFP - Des policiers face aux manifestants lors de la cinquième nuit consécutive de mobilisation contre le report des négociations d'adhésion à l'UE, dans le centre de Tbilissi, en Géorgie, le 2 décembre 2024
  • Des policiers face aux manifestants lors de la cinquième nuit consécutive de mobilisation contre le report des négociations d'adhésion à l'UE, dans le centre de Tbilissi, en Géorgie, le 2 décembre 2024
    ©Giorgi ARJEVANIDZE, AFP - La police utilise des tuyaux d'arrosage pour sécuriser le bâtiment du Parlement contre les manifestants lors de la cinquième nuit consécutive de protestation dans le centre de Tbilissi (Géorgie) le 2 décembre 2024

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, a exprimé lundi sa profonde inquiétude après les violences qui ont émaillé les manifestations des derniers jours en Géorgie, dénonçant un usage "disproportionné de la force" contre les protestataires.

"Le recours non nécessaire ou disproportionné à la force contre les manifestants et les employés des médias est extrêmement inquiétant", a déclaré M. Türk dans un communiqué.

"Tous les Géorgiens de l'ensemble du spectre politique devraient pouvoir exprimer leur point de vue sur l'avenir de leur pays librement et pacifiquement", a-t-il ajouté.

Des milliers de manifestants pro-européens ont manifesté de nouveau lundi à Tbilissi, pour le cinquième soir consécutif, pour dénoncer la décision du gouvernement de suspendre les pourparlers en vue d'une intégration de la Géorgie au sein de l'Union européenne jusqu'en 2028.

Le communiqué de M. Türk se réfère aux informations selon lesquelles des dizaines de manifestants et employés des medias ont été blessés au cours des manifestations, les forces de sécurité ayant utilisé des bombes au poivre, des canons à eau et des produits chimiques irritants.

Selon les critères internationaux en matière de droits de l'homme, l'usage de la force par les forces de sécurité "doit rester une exception et être conforme aux principes de légalité, nécessité, proportionnalité, précaution et non discrimination", a-t-il souligné.

M. Türk a relevé que, selon les autorités géorgiennes, au moins 224 personnes ont été arrêtées en quatre jours de manifestations.

"Les informations selon lesquelles des enfants figurent parmi les personnes arrêtées sont particulièrement inquétantes", a-t-il souligné.

M. Türk demande la libération "immédiate et inconditionnelle" de toute personne "arrêtée pour l'exercice légitime de son droit à la liberté d'expression et au rassemblement pacifique".

Il a appelé dans le même temps les manifestants à exercer ces droits d'une manière pacifique, citant les rapports selon lesquels certains protestataires ont lancé des pierres, des feux d'artifices et des bouteilles sur les forces de l'ordre, et causé des dégâts au bâtiment du Parlement.

publié le 2 décembre à 22h03, AFP

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