Incendies sur l’île grecque de Rhodes : "Il fallait évacuer, sauver sa peau" racontent des Français
© Xinhua/ABACA - Après avoir marché sur la plage avec leurs bagages, certains ont été évacués en bateau.
Ils ont eu la peur de leur vie. En proie à des incendies depuis une semaine, l’île grecque de Rhodes a dû procéder à “la plus grande opération d'évacuation jamais effectuée en Grèce”. Des Français témoignent.
Face à un important feu de forêt progressant vers l’est de l’île de Rhodes, en Grèce, quelque 30 000 personnes ont été évacuées, samedi 22 juillet. Parmi eux, de nombreux touristes dont les vacances ont viré au cauchemar. A 3h du matin, dimanche, un Français a été réveillé par le réceptionniste de l’hôtel où il séjournait avec ses deux filles. "Il m’a dit qu'il évacuer de toute urgence. Gros, gros stress, car on ne pas où on ", raconte-t-il a RMC.
La famille a alors pris la route au milieu d’épaisses fumées. Le feu est à 10 kilomètres de son hôtel. "J'avais un peu peur que le feu vienne, qu’on soit près du feu", décrit Alanna, 12 ans. L’adolescente, sa sœur et son père ont finalement été hébergés dans une école, comme d’autres touristes évacués à bord de bus de tour opérator. Le lendemain, le trio a repris la route en direction du nord de l’île, pour le moment épargné par les flammes.
"Les Canadair passaient au-dessus"
Un groupe de 200 Français a été contraint de fuir les incendies par trois fois en 24 h. "On a dû longer les plages sud en marchant avec les valises, certains ont été pris en bateau, d'autres en bus, on a fait des arrêts dans des écoles", résume Camille, sur BFMTV. “Les gens étaient paniqués, car on voyait le feu se rapprocher dangereusement à l'horizon. Ils voulaient absolument monter dans les bateaux et bus”, poursuit-elle.
La chaleur a rendu encore plus compliqués les déplacements. "Les personnes âgées, les mamans, les enfants en bas âge ont le plus souffert. Ils étaient rouge vif à cause de la chaleur", rapporte un homme. "Il fallait évacuer, sauver sa peau", ajoute Natalia, son épouse. Hugo, lui, a vu les feux avancer en direction de son hôtel et "les Canadair passer au-dessus". De son propre chef, il a décidé de se rendre à l'aéroport dès samedi.
publié le 24 juillet à 09h46, Cathy Gerig avec 6Medias