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États-Unis : à Springfield, Donald Trump souhaite expulser les immigrés qui, selon lui, mangent les chiens et les chats

© UPI/ABACA

Lors d’une conférence de presse, vendredi 13 septembre, le candidat républicain a annoncé qu’il comptait faire expulser les immigrés haïtiens de la ville de l’Ohio, qu’il avait accusés de manger des animaux de compagnie lors de son débat face à Kamala Harris, rapporte ABC News.

"À Springfield, ils mangent les chiens. Les gens qui viennent mangent les chats, ils mangent les animaux de compagnie des personnes qui vivent là-bas". Depuis mardi, la séquence a fait le tour du monde. Lors de son débat face à Kamala Harris, Donald Trump a vertement accusé les immigrés haïtiens vivant dans la petite ville de l’Ohio de voler et manger les animaux de compagnie.

Vendredi 14 septembre, l’ex-président des États-Unis, largement accusé d’avoir propagé une fake news à ce sujet, en a remis une couche lors d’une conférence de presse donnée dans son complexe de golf près de Los Angeles, en Californie. "Nous allons procéder à la plus grande expulsion de l'histoire de notre pays. Et nous allons commencer par Springfield et Aurora", a ainsi déclaré Donald Trump, rapporte ABC News. "Nous procéderons à d'importantes expulsions depuis Springfield, dans l’Ohio (…) Nous allons expulser ces personnes et les ramener au Venezuela", a-t-il surenchéri.

La ville ciblée par des menaces

Plus qu’un discours sur le présumé repas des uns et des autres, c’est toute la politique migratoire de Joe Biden et de Kamala Harris que Donald Trump a tenu à attaquer. Dans la même journée, son colistier, le sénateur de l’Ohio J.D. Vance, avait lui aussi distillé quelques piques à ce sujet : "À Springfield, on observe une augmentation massive des maladies transmissibles, des prix des loyers, des taux d'assurance automobile et de la criminalité. C'est ce qui arrive lorsque l'on introduit 20 000 personnes dans une petite communauté. La politique d'immigration de Kamala Harris vise à faire subir ce sort à toutes les villes de notre pays."

De son côté, Joe Biden a déclaré qu’il s’agissait d’une histoire complètement fausse qui n’avait "pas sa place en Amérique", indique ABC News. Alors que les autorités de la ville ont à plusieurs reprises démenti ces allégations, des menaces ont été brandies contre un foyer haïtien et des menaces à la bombe ont été signalées à l'hôtel de ville et dans d'autres bâtiments.

publié le 14 septembre à 07h00, Théo Rampazzo, 6Medias

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