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Monaco : ouverture d’un important procès pour proxénétisme

© Niviere David/ABACAPRESS.COM - Cour de Justice de Monaco

Ce mercredi, huit accusés se présentent devant la cour pour avoir prétendument agi en tant qu'intermédiaires auprès de prostituées dans des clubs exclusifs fréquentés par de nombreuses personnalités célèbres, selon « Le Figaro ».

Mercredi 3 avril 2024, Samuel Treves, également connu sous le nom de Samy, gérant du très célèbre Sass’ Café, fréquenté par de nombreuses stars de passage en principauté, se retrouve au tribunal correctionnel de Monaco. Il est accusé de proxénétisme et risque une peine d'emprisonnement allant de six mois à trois ans, ainsi qu'une amende allant de 9 000 à 18 000 euros, conformément à l'article 268 du Code pénal local.

Dans ce procès sans précédent dans la principauté, Samy Treves est jugé aux côtés de sept autres accusés, tous impliqués dans les mêmes activités, à l'exception d'un Brésilien accusé également d'infractions liées aux stupéfiants et d'une Russe accusée de proxénétisme et de blanchiment d'argent. Un exemple des pratiques reprochées au gérant du Sass’ Café, le marquage de certaines tables du restaurant avec la lettre « T » pour « travailleuse », indiquant aux clients les options disponibles s’ils choisissent ces sièges. L'affaire a commencé en 2020 avec deux témoignages anonymes, apparemment de prostituées.

Une affaire de cocaïne au départ

Les témoignages initiaux ont révélé un trafic de drogue, notamment de cocaïne, impliquant des dealers locaux. Lors des interrogatoires ultérieurs, il est apparu que cinq travailleuses du sexe étaient hébergées dans des appartements à Beausoleil, loués par une Russe nommée Veronika E. pour leur séjour et leur travail, une activité parfaitement légale à Monaco tant qu'il n'y a pas de racolage. Lors de leurs interrogatoires, les prostituées ont fourni des informations suffisantes pour convaincre les juges de l'existence de l'infraction de proxénétisme.

Par conséquent, les huit suspects ont été renvoyés devant le tribunal pour leur présumée implication dans l'aide, l'assistance ou l'intermédiation auprès des prostituées. Parmi les accusés figure Pascal C., un Français et ancien directeur du Sass’ Café. Selon son avocate, Maeva Zampori, il est reproché à Pascal C. d'avoir « perçu des produits de l’infraction dans la mesure où il aurait touché des pourboires » de la part des prostituées.

publié le 3 avril à 13h55, Ghyslain Le Roy, 6Medias

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