Boualem Sansal porté disparu : Emmanuel Macron "très inquiet" du sort de l'écrivain franco-algérien
© Panayotis Tzamaros/ABACA
Emmanuel Macron et plusieurs responsables politiques français ont exprimé leur inquiétude et leur soutien envers Boualem Sansal, porté disparu depuis son arrivée à Alger, samedi 17 novembre, rapporte Le Figaro.
Les autorités françaises s'activent à retrouver la trace de Boualem Sansal. Comme le relate Le Figaro, jeudi 21 novembre, Emmanuel Macron se dit "très préoccupé" et "très inquiet" par "la disparition" de l'écrivain franco-algérien, qui aurait été arrêté samedi 17 novembre à l’aéroport d’Alger, après avoir atterri d’un vol en provenance de Paris.
Très critique envers le régime algérien, l'auteur, dont les livres sont interdits dans son pays d'origine, serait gardé par les services de sécurité algériens et mis au secret depuis six jours, pour "intelligence avec l’ennemi". "Le président de la République est très inquiet et suit avec attention la situation. Il exprime son attachement indéfectible à la liberté d’un grand écrivain et intellectuel ", indique à nos confrères l'entourage d'Emmanuel Macron, qui a naturalisé en personne Boualem Sansal en 2024.
Plusieurs réactions de la classe politique
Le sort de Boualem Sansal ne manque pas d'interpeller la classe politique française, notamment à droite de l'échiquier. Le président d'Horizons, Édouard Philippe, s’est dit "profondément inquiet" sur X de la disparition de l’écrivain franco-algérien qui "incarne tout ce que nous chérissons : l’appel à la raison, à la liberté et à l’humanisme contre la censure, la corruption et l’islamisme". L’eurodéputé François-Xavier Bellamy a fustigé sur X un régime algérien "en faillite complète", qui "ne pense qu’à supprimer les voix dissidentes".
De son côté, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse a salué un "écrivain courageux" et un "lanceur d’alerte éclairé contre l’islamisme", dont la "libération immédiate" doit être demandée par la France, "sans conditions à Alger". La députée du Rassemblement national (RN) Laure Lavalette a également réagi en pointant du doigt la responsabilité directe du chef de l'État. "Le régime d’Alger semble adresser une réponse aux “gages” mensuels d’Emmanuel Macron. Tout doit être fait pour obtenir la libération et la mise en sécurité de Boualem Sansal", a-t-elle écrit sur X. Si les réactions se font plus rares à gauche, le socialiste Jérôme Guedj a estimé qu'"une voix libre ne peut être muselée". "Nous attendons des nouvelles de Boualem Sansal et sa libération", a-t-il insisté sur X.
publié le 22 novembre à 08h44, Quentin Marchal, 6Medias