Économie

Wall Street reste ferme, les nouvelles de l'emploi ouvrent la voie à une baisse de taux

Le parquet du New York Stock Exchange

© TIMOTHY A. CLARY, AFP - Le parquet du New York Stock Exchange

La Bourse de New York évoluait dans des marges resserrées mardi après la publication de données dépeignant un marché américain du travail qui ralentit mais sans caler.

Vers 16H30 GMT, le Dow Jones se contractait de 0,31%, l'indice Nasdaq prenait 0,25% et l'indice élargi S&P 500 était proche de l'équilibre (-0,04%).

Lundi, S&P 500 et Nasdaq avaient enregistré de nouveaux records.

La place new-yorkaise attendait le rapport JOLTS du ministère américain du Travail, qui a mis en évidence une hausse des offres d'emplois en octobre, supérieure aux projections des économistes.

Ella a aussi montré un rebond des démissions, souvent perçu comme un signal de la confiance des Américains dans la santé du marché du travail.

Mais beaucoup ont scruté la publication au-delà de ses deux chiffres principaux, et relevé notamment que les nouvelles offres d'emploi (à distinguer de celles déjà publiées) étaient tombées au plus bas depuis près de quatre ans.

Les embauches ont aussi reculé par rapport au mois précédent et sont désormais sensiblement inférieures aux niveaux de 2023.

"Le marché de l'emploi ralentit, mais il n'est pas en train d'imploser", a estimé Carl Weinberg, de High Frequency Economics.

Pour Jeffrey Roach, de LPL Financial, ces données devraient inciter la banque centrale américaine (Fed) à abaisser de nouveau son taux directeur lors de sa réunion des 17 et 18 décembre.

"Les données du rapport JOLTS offrent un terrain propice à la Fed pour assouplir encore sa politique monétaire" ce mois-ci, a abondé Samuel Tombs, de Pantheon Macroeconomics.

La perspective d'un nouveau coup de rabot de la Réserve fédérale soutenait les indices, malgré un manque de conviction des investisseurs.

"Le marché montre des signes d'épuisement, ce qui précède normalement un reflux, qui serait bénéfique avant de finir le mois de décembre", traditionnellement favorable aux actions, a expliqué Quincy Krosby, de LPL Financial.

A la cote, le Nasdaq résistait mieux que le Dow Jones, en grande partie du fait de la vigueur du secteur des semi-conducteurs, déjà en évidence lundi.

Ces valeurs "avaient été assez calmes ces derniers temps, a souligné Quincy Krosby. Les voir de nouveau progresser est important."

Nvidia (+0,40%), Broadcom (+0,47%) et Micron (+2,60%) étaient ainsi nettement dans le vert, à contre-courant de la tendance.

Tesla se repliait (-1,25%) après qu'une juge du Delaware (nord-est) a une nouvelle fois annulé le colossal plan de rémunération du patron du constructeur, Elon Musk, qui prévoyait une enveloppe estimée à 55,8 milliards de dollars.

L'entreprise a annoncé lundi son intention d'interjeter appel du jugement, dans lequel la magistrate Kathaleen McCormick a estimé que l'approbation du plan par les actionnaires, lors d'une assemblée générale en juin, ne prévalait pas sur le rejet par la justice.

US Steel plongeait (-7,96%) après que le président américain élu Donald Trump a promis de contrecarrer le rachat de l'aciériste par son concurrent japonais Nippon Steel, projet en souffrance depuis un an.

Cette déclaration semble condamner définitivement ce rapprochement auquel étaient également opposés le président Joe Biden et la candidate démocrate à la présidence Kamala Harris.

US Steel a prévenu qu'en cas d'échec, il pourrait être amené à fermer des sites en Pennsylvanie, son fief.

BlackRock s'élevait (+0,35%) après avoir annoncé l'acquisition, pour 12 milliards de dollars, entièrement en actions, de HPS Investment Partners, société spécialisée dans le crédit aux entreprises.

Le premier gestionnaire d'actifs au monde s'est récemment développé sur ce marché, considéré comme foyer de croissance, de même que beaucoup de ses concurrents, qui offrent désormais aux acteurs institutionnels des sources de financement alternatives aux banques et assureurs.

Le câblo-opérateur AT&T (+4,07%) profitait de la présentation d'un plan stratégique à horizon 2027, qui prévoit une accélération de ses bénéfices, mais aussi d'un programme de rachat d'actions, sur la même période, d'un montant pouvant aller jusqu'à 20 milliards de dollars.

Nasdaq

publié le 3 décembre à 17h42, AFP

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