La France et l'Arabie veulent "avancer" sur la vente d'avions de chasse Rafale
© -, AFP - Le prince héritier saoudien Mohammed Bin Salman et le président français Emmanuel Macron à Ryad, le 3 décembre 2024 - photo publiée par le ministère saoudien des médias
Le président français Emmanuel Macron a déclaré mardi à Ryad que la France et l'Arabie saoudite avaient la "volonté d'avancer" vers la conclusion d'un contrat de vente d'avions de chasse Rafale à la puissante monarchie du Golfe.
"En matière de sécurité et de défense, on a très clairement amélioré les choses (...) avec la volonté d'avancer sur les Rafale, ce qui est un changement majeur dans la relation bilatérale et ce qui pour nous consolide aussi le développement de ce club", a-t-il dit à des journalistes français à Ryad.
Une annonce n'était pas attendue durant la visite du président en Arabie, mais au moins une volonté d'"emporter une décision" dans cette direction, avait indiqué une source proche du dossier.
Près d'une dizaine de pays ont déjà des Rafale ou ont conclu des accords commerciaux pour en acquérir: l'Egypte, le Qatar, l'Inde, la Grèce, l'Indonésie, les Emirats arabes unis, la Croatie et la Serbie.
Emmanuel Macron a également indiqué que les deux pays avaient "avancé sur sur tout ce qui est naval, défense aérienne, satellites". "On a signé des contrats qui étaient attendus", a-t-il ajouté sans plus de précisions.
Début janvier, l'Allemagne a décidé de débloquer une pré-commande géante de 48 avions par l'Arabie saoudite sur laquelle Berlin maintenait son veto depuis 2018 et l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.
Poids lourd du Moyen-Orient, l'Arabie saoudite dirige une coalition militaire mobilisée depuis 2015 pour soutenir le gouvernement yéménite face aux rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, qui se sont emparés de la capitale Sanaa en 2014 et contrôlent depuis de vastes pans du territoire.
La guerre au Yémen a fait des centaines de milliers de morts et provoqué l'une des pires crises humanitaires au monde. Les combats se sont considérablement réduits depuis la négociation d'une trêve sous l'égide de l'ONU en avril 2022, bien que celle-ci ait officiellement pris fin six mois plus tard.
Des ONG et experts de l'ONU ont accusé toutes les parties d'avoir commis des crimes de guerre dans ce pays voisin de l'Arabie saoudite, le plus pauvre de la péninsule arabique.
publié le 3 décembre à 20h38, AFP