Économie

Wall Street en retrait avant la réunion de la Fed

Trader au New York Stock Exchange (NYSE) le 26 novembre 2024.

© TIMOTHY A. CLARY, AFP - Trader au New York Stock Exchange (NYSE) le 26 novembre 2024.

La Bourse de New York a ouvert en baisse mardi, prudente avant le début de la réunion monétaire de deux jours de la Banque centrale américaine (Fed), à l'issue de laquelle une nouvelle baisse des taux est attendue.

Vers 15H00 GMT, le Dow Jones lâchait 0,46%, l'indice Nasdaq perdait 0,35% et l'indice élargi S&P 500, 0,36%.

"Les (investisseurs) font preuve de retenue avant la Fed et les autres nouvelles macroéconomiques de la semaine", a commenté auprès de l'AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital.

A l'issue de la réunion de politique monétaire de la Fed, dont le coup d'envoi est donné mardi, la grande majorité des acteurs du marché tablent sur une nouvelle coupe d'un quart de point de pourcentage après les réductions de septembre et novembre.

"Le marché s'attend à une réduction d'un quart de point et à ce que les (représentants de la Fed) laissent entendre qu'ils sont prêts à faire une pause", selon M. Cardillo.

"À l'heure actuelle, il existe un consensus assez fort en faveur d'une réduction", a observé Steve Sosnick, d'Interactive Brokers. "Il y a également un consensus assez solide sur le fait qu'il y aura une rhétorique plus ferme que celle à laquelle nous sommes habitués", a-t-il ajouté.

Côté indicateurs, les investisseurs digéraient le dernier chiffre des ventes au détail publié mardi, qui a progressé de 0,7% sur un mois en novembre. C'est au-dessus des 0,5% annoncés par les économistes.

La consommation des ménages a notamment été portée par une période de Black Friday record, alors que les données pour octobre ont été revues en légère hausse, selon les chiffres publiés mardi par le département du Commerce.

Les chiffres "ont été légèrement supérieurs aux prévisions, ce qui montre que le pouvoir d'achat des consommateurs est assez fort", a noté M. Cardillo.

"La question est de savoir si tout le monde peut dépenser de l'argent ou si le déséquilibre s'accentue", a souligné pour sa part M. Sosnick.

Par ailleurs, la production industrielle a reculé de 0,1% sur un mois en novembre, alors que les analystes s'attendaient à une augmentation de 0,3%, selon le consensus de Market Watch.

Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'établissait à 4,39%, contre 4,40% lundi en clôture.

A la cote, le laboratoire américain Pfizer gagnait du terrain (+3,39%). Le groupe a annoncé qu'il s'attendait à ce que son chiffre d'affaires se situe en 2025 dans la même fourchette que celui de l'exercice en cours, pour lequel il a confirmé mardi ses prévisions de 61 à 64 milliards de dollars.

En revanche, le bénéfice net par action hors éléments exceptionnels - la référence pour les marchés - devrait légèrement grimper pour ressortir entre 2,80 et 3 dollars en 2025, contre 2,75 à 2,95 dollars en 2024, selon un communiqué évoquant les perspectives de la société pour ces deux exercices.

Broadcom se repliait franchement (-4,19%) mardi matin, après avoir pris de la vitesse ces derniers jours grâce à ses bons résultats et à un enthousiasme du marché pour l'intelligence artificielle (IA).

D'autres géants des semi-conducteurs évoluaient aussi dans le rouge, à l'image de Nvidia (-2,57%), AMD (-2,05%) ou Intel (-1,11%).

Le fournisseur d'énergie Pacific Gas and Electric (PG&E) était en petite hausse (+0,20%), à la suite d'une information du Wall Street Journal selon laquelle l'administration de Joe Biden aurait accepté d'accorder à l'entreprise un prêt de 15 milliars de dollars, dans le but notamment de moderniser le réseau électrique et réduire les émissions.

Spécialisée dans les équipements photovoltaïque, l'entreprise SolarEdge Technologies s'envolait (+13,91%) apprès une évaluation favorable de la part de Goldman Sachs.

Nasdaq

publié le 17 décembre à 16h22, AFP

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