Document - Ecoutez cet homme qui, atteint dune maladie incurable, a demandé hier au Président de la République le droit de mourir - L'Elysée a refusé sa demande dans la soirée
par morandini
Atteint par une maladie orpheline incurable depuis 34 ans, Alain Cocq avait demandé en juillet dans un courrier adressé à Emmanuel Macron de « l’aider à partir en paix ». En clair, lui donner le droit de mourir. L’homme de 57 ans a vu sa demande refusée par le président de la République, selon le Figaro. Dans une lettre adressé à Alain Cocq jeudi, le président, qui explique ne pas être « au-dessus des lois », lui assure être « très sensible et admiratif des combats incessants que vous avez conduits contre la maladie et ses conséquences ».« J’ai entendu les démarches personnelles que vous souhaitez entreprendre aujourd’hui, celles qui consistent à refuser tout acharnement thérapeutique. Avec émotion, je respecte votre démarche ». Face à cette réponse négative du chef de l’État, Alain Cocq, cloué au lit et de plus en plus faible, se laissera mourir. Ce vendredi soir, il cessera de boire et de manger. « Le 4 septembre au soir, j’arrêterai toute hydratation, toute alimentation », annonce-t-il. Au mois de juillet, Alain Cocq a diffusé sa lettre adressée au président de la République. Lettre dans laquelle il parle de son quotidien « extrêmement douloureux », de « douleurs insupportables » et d’un quotidien tout aussi insupportable. « Supporteriez-vous Monsieur le Président, que vos intestins se vident dans une poche, (…) que vous soyez alimenté par une poche, à ce que ce soit une personne tierce qui soit amenée à faire votre toilette », l’interpellait-il.« Je ne suis plus dans une situation de vie digne » assurait Alain Cocq avant de demander « une fin de vie dans la dignité avec assistance médicale active sans que le corps médical puisse être poursuivi de quelque manière que ce soit ». « Je demande, à titre compassionnel, l’autorisation pour le corps médical de me prescrire du penthiobarbital », un barbiturique. « Seul le président peut le permettre. » « Pour que je puisse partir en paix et en douceur. Sinon, j’arrête tout traitement : ce sera des souffrances. La manière dont je vais partir dépend du président. »
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