Passe vaccinal : des députés de gauche réagissent aux propos scandaleux d’Emmanuel Macron
par humanite-fr
Les débats sur le projet de loi relatif au passe vaccinal ont repris ce mercredi à l’Assemblée nationale dans une ambiance particulièrement tendue après les propos du Président Macron, qui a déclaré « avoir très envie d’emmerder les non vaccinés…et jusqu’au bout ». Les députés Pierre Dharréville (PCF) et Eric Coquerel (LFI) ont réagi au micro de l’Humanité.« Ce sont des propos hallucinants qui alimentent le clivage et qui d’une certaine façon révèle la stratégie gouvernementale face à la crise sanitaire » explique Pierre Dharréville.« C’est le cri du cœur et la vérité qui sort plus clairement de sa bouche que lors de ses vœux où il était sur le registre, il faut être tous unis et j’ai compris les leçons du passé », déclare le député insoumis Éric Coquerel.Jean Castex s’est tout de même décidé à se rendre à l'Assemblée nationale mercredi après-midi, où sa présence avait été réclamée dès mardi soir par l'opposition après la parution de l'interview du chef de l'Etat qui avait mis le feu aux poudres dans les rangs de l'opposition.Interpellé successivement par chaque président des groupes parlementaires, il a été sommé de prendre ses distances avec les propos du chef de l'Etat, ce à quoi il s'est refusé.Le Premier ministre a malgré tout exhorté les députés à "débattre dans des délais rapides" autour du texte instituant le passe vaccinal, dont l'examen avait été suspendu mardi soir après des propos polémiques d'Emmanuel Macron."Il est de votre responsabilité de débattre dans des délais rapides, compte tenu de ce qu'est la situation de notre pays, de l'Europe, du monde", a déclaré le Premier ministre, qui s'est invité dans un hémicycle échaudé par la sortie du chef de l'Etat, décidé à "emmerder les non-vaccinés"."Oui, il y a une difficulté avec ceux de nos concitoyens qui refusent de se faire vacciner", a insisté Jean Castex, selon qui "ce n'est insulter personne, c'est la réalité"."Etre libre, ça n'est pas contaminer impunément les autres, ça n'est pas surcharger nos services de soins qui sont déjà soumis à rude épreuve", a encore martelé le chef du gouvernement, en appelant à "la responsabilité individuelle de chaque citoyen de la République".« Je regrette franchement qu’il y ait une instrumentalisation de la crise sanitaire à des fins politiques et même à des fins de campagne électorale » déplore le député communiste des Bouches-du Rhône. Il rajoute : « Il faut que la discussion parlementaire puisse avoir lieu sereinement…/ mais je n’ai pas envie de participer à une entreprise dont l’objectif est d’emmerder les gens »."Il n'a pas prononcé une seule fois le nom président de la République ce qui est assez rare", a toutefois souligné la patronne des députés PS, Valérie Rabault, quand le député LR Julien Aubert a fait observer que "nous attendions des excuses et nous avons eu un alibi". Pour lui, "tant la majorité, tant le président de la République, ont saboté la procédure parlementaire"
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