BnF : Après six semaines de mobilisation, les grévistes toujours déterminés
par humanite-fr
Sous-effectifs chroniques, réformes imposées, horaires de communication des documents modifiés...La mobilisation des personnels se durcit à la Bibilothèque nationale de France.Après six semaines de grèves perlées, l'emblématique Bibliothèque nationale de France François Mitterrand est toujours au cœur d'une mobilisation qui s'enracine.Ce mercredi 16 mai, une conférence de presse, à l'initiative de l'intersyndicale CGT-FSU et SUD, s'est tenue à 10H30 dans le hall est du site. L'association des lecteurs et usagers de la BnF (ALU BnF) ainsi que des écrivains et chercheurs sont venus apporter également leur soutien au mouvement.Un nouveau système de communication des documents Les raisons de la colère ? Un nouveau système de communication des documents aux usagers a déclenché l'ire des syndicats, de la communauté des chercheurs et des lecteurs de la bibliothèque.Jusqu'ici, les lecteurs de l'institution publique avait la possibilité de commander des documents toute la journée sur le site. Dorénavant, cette communication directe des documents ne peut se réaliser que de 13h30 à 17 heures en prenant soin de passer sa commande la veille avant 20 heures.Une véritable bibliothèque de recherchePour justifier ces changements d'horaire, la direction met en avant des chiffres : 44% de communications en moins depuis dix ans. Mais Francisco Roa Bastos, cofondateur de l'Association des Lecteurs et Usagers de la BnF (ALUBnF) réplique : "La direction veut faire croire à une réformette sans véritables conséquences sur le travail des chercheurs, alors qu'il s'agit d'une véritable remise en cause fondamentale de nos conditions de recherche. Lâcher ce combat serait abandonner l'ambition d'en faire une véritable bibliothèque de recherche"."Cette réforme a été menée pour des raisons comptables à partir de statistiques tronquées et cette réforme budgétaire veut se faire passer pour une réforme de modernisation de la BnF" ajoute l'enseignant-chercheur.Une réforme qui ne passe pas et qui soulève l'hostilité de tous les représentants élus au conseil d'administration, de l'intersyndicale et de l'ALU BnF. Une pétition en ligne, à l'attention de la présidente Laurence Engel, présidente de la Bibliothèque nationale de France, https://www.mesopinions.com/petition/art-culture/bibliotheque-nationale-france-retour-aux-communications/175704 a recueilli 16.000 signatures."On a perdu 300 postes"Mais la situation est également difficile concernant les effectifs qui ont fondu depuis 2016 souligne Jean-François Besançon, salarié et représentant FSU : "On a perdu 300 postes chez les personnels de catégorie C, qui représentent la cheville ouvrière de l'établissement" avant de préciser : "C'est beaucoup quand on sait que les missions n'ont fait que s'élargir".Pour l'écrivain Éric Vuillard, venu soutenir les grévistes, cette réforme crée une inégalité nouvelle. "Pour les banlieusards et provinciaux, il sera encore plus difficile d'obtenir des documents avec ces horaire
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