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"The Cut", "Loin des hommes", génocide arménien et guerre d'Algérie à la Mostra de Venise

par euronews-fr

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C’est l’histoire d’un père, incarné par Tahar Rahim, qui part à la recherche de ses filles à travers le monde, après avoir survécu au massacre des arméniens en 1915.Dans “The Cut”, nouveau film de Fatih Akin présenté à la Mostra de Venise, le réalisateur germano-turc s’empare du génocide arménien, un sujet peu traité au cinéma et toujours très brûlant en Turquie.Le génocide arménien, un terme contesté par Ankara, a couté la vie à environ 1 million 200 000 arméniens. Fatih Akin estime toutefois que le pays est “mûr” pour ce long-métrage.“J’ai essayé de faire un film dans lequel deux parties de la société turque, celle qui reconnaît le génocide et celle qui est dans le déni, puissent s’identifier avec le héros du film, c’est le but, explique-t-il.Et le rêve, c’est d’atteindre une troisième cible, les arméniens, qu’ils soient en Arménie, en Turquie, dans le monde entier. Je rêve que eux aussi puissent s’emparer dans ce film de quelque chose à quoi s’identifier, et donc que le film soit apprécié par ces deux groupes antagonistes.”Certains ont déjà exprimé leur hostilité au réalisateur. Fatih Akin a en effet expliqué en conférence de presse avoir reçu des menaces de mort.On lui aurait promis le même sort que Hrant Dink, un journaliste turc d’origine arménienne assassiné en 2007. Ils ont aussi foulé le tapis rouge, à Venise : les acteurs américano-danois Viggo Mortensen et français Reda Kateb. On les retrouve à l’affiche de “Loin des hommes”, une autre plongée dans l’histoire politique, puisque qu’il est question dans ce film de David Oelhoffen d’un drame durant la guerre d’Algérie.En 1954, dans les montagnes de l’Atlas algérien, un instituteur français est chargé d’escorter une paysan algérien, accusé de meurtre, vers la ville la plus proche. Inspiré de L’Hôte, une nouvelle d’Albert Camus, “Loin des hommes” est en compétition à cette 71ème édition de la Mostra de Venise.