Le Tadjikistan élit son président

par euronews-fr

Le chef actuel de cette ex-république soviétique d’Asie centrale Emomali Rakhmon se dirige vers un quatrième septennat, rendu possible grâce à des amendements approuvés en 2003 lui permettant de se maintenir au pouvoir jusqu’en 2020. Il dirige le pays depuis 1992. Le scrutin est marqué par l’absence des principaux partis d’opposition.Le Tadjikistan est limitrophe de l’Afghanistan au sud, de la Chine à l’est, du Kirghizistan au nord et de l’Ouzbékistan à l’ouest. Le pays a connu après la chute de l’URSS en 1991 et jusqu’en 1997 une guerre civile sanglante entre le pouvoir et des combattants islamistes. Depuis le démembrement de l’Union soviétique, le Tadjikistan a également vu son économie aller de mal en pis. Cette petite république montagneuse est la plus pauvre de l’ex-URSS. Près de la moitié des habitants (47 pour cent) vivent sous le seuil de pauvreté. Le salaire moyen mensuel est d’environ 100 euros. En 2012, le PIB par habitant ne dépassait pas 637 euros. Oynihol Bobonazarova, la première femme à briguer la présidentielle s’est finalement retirée de la course suite aux ‘‘pressions’‘ que ses partisans avaient subi lors de la collecte de signatures pour sa candidature. “D’abord, l‘économie est dans un état ​​désastreux. Deuxièmement, les droits de l’homme, en particulier la liberté d’expression et de religion sont totalement ne sont pas respectés” assure cette avocate et militante des droits de l’homme.Le gouvernement d’Emomali Rakhmon qui dépend fortement de la Russie dans le domaine des importations d‘énergie a imposé des limites à la consommation de l‘électricité dans le pays hors des grandes villes. Le Tadjikistan fait face tous les ans, en hiver, à une grave crise énergétique en raison du manque de centrales électriques et de l’absence de moyens pour acheter à l‘étranger les sources d‘énergie qui lui font défaut. Pourtant, pour beaucoup de citoyens il y a eu des améliorations et ils disent d‘être prêts à réélire Rakhmon : “Notre président est le meilleur candidat, estime ce commerçant, il a beaucoup d’expérience, et il a vraiment fait beaucoup pour le pays.”L’OSCE a souligné dans un rapport qu’“il n’y avait pas de campagne visible d’autres candidats”, tandis que les médias d’Etat ont couvert “de manière extensive et positive” les voyages du président à travers le pays.

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