Alternative für Deutschland : les réfugiés en ligne de mire

par euronews-fr

Alternative für Deutschland a fait une percée remarquée lors des derniers scrutins régionaux en Allemagne. A un an des législatives, la formation populiste qui refuse d‘être assimilée à l’extrême-droite engrange de plus en plus de soutiens en affichant une position anti-immigration et anti-islam et en exploitant les craintes d’une partie de la population allemande face à l’afflux de réfugiés dans le pays ces derniers mois. Nous avons rencontré les militants de l’AfD et sa dirigeante, la controversée Frauke Petry, pour tenter d’aller au-delà des discours. A l’approche des élections régionales du 18 septembre, les militants de l’AfD, Alternative für Deutschland, ont installé un stand bien en vue lors d’un festival de rue dans l’ancien Berlin-est : ils tentent de s’imposer sur le pavé à l’image de leur parti qui occupe de plus en plus de place dans le paysage politique allemand. La formation populiste anti-immigration et anti-islam siège désormais dans dix assemblées régionales du pays. Nous demandons à un militant pourquoi il soutient l’AfD : “Parce que selon les vieux partis, leurs politiques n’auraient pas d’alternative : le sauvetage de l’euro, de la Grèce, la crise des réfugiés, il n’y aurait pas d’alternative à tout cela ; c’est faux, il y a toujours une alternative,” affirme Stefan Kretschmer. “L’islam n’est pas enraciné dans la culture allemande” L’AfD veut se démarquer des politiques des formations traditionnelles, en particulier de celle conduite par le gouvernement en matière d’accueil des réfugiés. “Berlin doit redevenir propre, assure Marianne Kleinert, une militante. On n’a pas mis la priorité sur les bonnes choses, au niveau communal, mais aussi au niveau régional : la répartition des réfugiés par exemple avec tous ces centres d’accueil qui ont été construits, principalement dans l’est de Berlin, sans que les citoyens soient consultés,” poursuit-elle. Autre membre du parti populiste, Herbert Mohr affirme : “Je ne dirais pas qu’on est islamophobe, mais critique vis-à-vis de l’islam. Les musulmans qui vivent en Allemagne et qui pratiquent leur foi, on les accepte totalement, dit-il avant d’ajouter : mais nous, on dit que l’islam est une religion qui n’est pas enracinée dans la culture allemande ; en Allemagne, il y a cette dimension judéo-chrétienne occidentale et c’est ce qu’on veut conserver.” Les idées de l’AfD suscitent la controverse Ces idées, beaucoup les dénoncent. Certains le font par la confrontation. Des militants d’extrême-gauche en combinaison blanche, masque sur la bouche, se positionnent devant le stand de l’AfD. Ils disent ne pas vouloir être “contaminés” par ce qu’ils appellent le nationalisme de l’AfD. L’ambiance se tend et les deux camps en viennent presque aux mains. “Ils ont crié qu’on était des nazis et des racistes : ce sont des mensonges, nous lance Stefan Kretschmer. On n’est ni nazi, ni raciste, mais ils nous ont collé cette étiquette,” insiste-t-il. N’en déplaisent à ses opposants, l’AfD attire

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