Faits divers

Scandale au CHU de Limoges, qui a réintégré un étudiant condamné pour agressions sexuelles

La réintégration dans le CHU de Limoges d’un étudiant en médecine condamné pour des agressions sexuelles suscite une vague d’indignation, relate BFMTV.

Le tribunal administratif lui a finalement donné raison : Nicolas W., un étudiant en médecine de 26 ans, a pu réintégrer le CHU de Limoges où il était en stage au service oncologie. L’étudiant en avait été écarté temporairement par la direction de l’hôpital, en raison de sa récente condamnation par le tribunal correctionnel à cinq ans de prison avec sursis pour deux agressions sexuelles commises en soirée étudiante entre 2013 et 2020, rapportent nos confrères de BFMTV vendredi 26 avril.

La décision a suscité un tollé parmi les étudiants de la fac de médecine de Limoges et au-delà, alors que le pays est traversé par une vague #Metoo pour l’hôpital. Dans toute la France, des témoignages éclosent pour dénoncer l’ambiance "carabin" et ses dérives qui règnent à l’hôpital. La Miss France 2013 Marine Lorphelin, qui est médecin, a pris la parole récemment pour dénoncer les "mains baladeuses" et les "comportements vraiment inappropriés" dont elle a été victime et témoin.

Une condamnation "pas compatible avec la profession de médecin"

Le CHU de Limoges a déclaré à France Bleu Limousin être obligé de "respecter" la décision du tribunal administratif et d’acter la réintégration de l’étudiant. L’avocat de ce dernier rappelait que les faits pour lesquels il avait été condamné n'avaient pas été commis dans l’enceinte de l’hôpital. Entre la fac de médecine et le CHU, la situation reste tendue. Le député la France insoumise Damien Maudet a indiqué sur X qu’il allait réclamer un conseil de discipline de la part de l’hôpital, et qu’il ferait remonter la situation à l’Ordre des médecins.

Un collectif anonyme s'est aussi constitué sur les réseaux sociaux, sous le nom d’Emma Auclert, pour dénoncer la situation. "Ce genre de condamnation n'est pas compatible avec la profession de médecin. On ne peut pas questionner la moralité des gens qui exercent ce métier". La condamnation de l’étudiant doit être revue en appel, à la demande du parquet qui demandait de la prison ferme.

publié le 28 avril à 09h45, Adèle Delaunay, 6Medias

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