Chasseur tué par un cerf : en chasse à l’arc, « il faut s’approcher au plus près des animaux »

par leparisien

« Nous avons perdu un ami, un archer, parmi notre communauté ». C’est la gorge nouée et une émotion perceptible dans la voix que Philippe Favereau, président de l’association des Chasseurs à l’Arc du Nord (CAN59), revient sur le violent accident qui a emporté Frédéric, son compagnon de chasse, début novembre. Le drame s’est noué dans la Meuse, lors d’une battue, alors que le père de deux enfants chassait à l’arc. « Il s’est retrouvé sur le chemin d’un cerf qui l’a percuté », explique sobrement Philippe, engoncé dans sa tenue de camouflage, son arme au poing. « On se pose beaucoup de questions, on a perdu un copain », témoigne Bertrand, à ses côtés. Les deux hommes, qui n’étaient pas présents lors de l’accident, expliquent avoir « rechassé très rapidement derrière ». « Notre bonheur aujourd’hui, c’est de continuer à faire ce qu’il a aimé », confie Philippe. Très populaire aux États-Unis, la chasse à l’arc gagne du terrain en France. La Fédération Française des Chasseurs à l’arc compte aujourd’hui près de 3 000 membres. Pour pouvoir la pratiquer, il faut avoir son permis de chasse et suivre une journée de formation spéciale spécifique au tir à l’arc. Sa spécificité par rapport à la chasse en battu, à courre ou à l’arme à feu : « s’approcher le plus près possible des animaux ». Équipé de tenues de camouflage et attentif au sens du vent, Philippe s’approche généralement (à pas de loups) à « environ 10 ou 15 m » des animaux, pour effectuer un tir « propre » et efficace. Les flèches, dont les pointes sont effilées comme des lames de rasoir, vont à une vitesse d’environ 40 à 90 m par seconde selon le type d’arc (contre environ 760 m/s pour une balle de carabine). Nous avons accompagné Philippe et Bertrand lors d’une sortie en forêt, dans un bois à proximité de la commune de Thumeries (Nord). Un reportage à voir dans la vidéo en tête d’article.

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