La question du jour :

Paris, Marseille, Lyon... Faut-il réformer l'élection des maires ?

Oui
Non
Ne se prononce pas

Paris, Marseille, Lyon... Faut-il réformer l'élection des maires ?

© ANDBZ/ABACA

Mardi 16 janvier, durant sa longue conférence de presse, Emmanuel Macron a évoqué sa volonté de modifier le système de vote des élections municipales dans les trois plus grandes villes du pays, indique Ouest France. Une nécessité selon vous ?

Paris, Marseille, Lyon. Trois villes pas comme les autres en France, par leur taille, leur densité de population et leur système d’arrondissements. Des villes dont l’élection municipale est régie par la bien nommée "Loi Paris-Lyon-Marseille", promulguée en 1982. Un texte qui, depuis sa mise en place, force les habitants de ces trois villes à voter pour le conseil municipal et maire de leur arrondissement, et pas directement pour celui ou celle qui sera élu maire de la ville, comme ailleurs dans le pays pour les communes de plus de 1000 habitants.

Une loi qu’Emmanuel Macron a annoncé vouloir réformer, lors de sa conférence de presse retransmise en direct, mardi 16 janvier, rapporte Ouest-France. "La seule chose que je veux pour Paris, c'est qu'un électeur puisse avoir les mêmes droits et compter autant à Paris qu'à Amiens à Besançon ou ailleurs. Et donc que le gouvernement et le Parlement puissent décider d’une réforme en profondeur de la loi Paris-Lyon-Marseille pour revenir au droit commun", a ainsi déclaré le président de la République. Il en appelle donc à un suffrage universel direct. Une mesure juste selon vous ?

Les municipales de 2026 concernées ?

Si la "Loi PLM" est souvent remise en cause, c’est parce que son système a parfois donné lieu à des "incohérences", comme en 1983 à Marseille, lorsque Gaston Deferre, ministre de l’Intérieur de l’époque et porteur de cette même loi, avait été réélu à la mairie de Marseille face à Jean-Claude Gaudin, qui avait pourtant 10 000 voix de plus que le maire sortant. Mais, grâce à la loi PLM, Gaston Defferre, qui était majoritaire dans quatre secteurs sur six, l’avait emporté, rappelle Les Echos.

Selon 20 Minutes, dans la capitale, le nouveau système pourrait comprendre deux élections le même jour. Une pour les conseils d’arrondissement et une autre pour le Conseil de Paris. Cette réforme inclurait également une prime majoritaire à 25%, contre 50% partout ailleurs en France. Une révision qui pourrait bien rebattre les cartes en vue des prochaines élections municipales de 2026, si la proposition de loi est déposée avant l’automne 2024.

publié le 22 janvier à 07h00, Théo Rampazzo, 6Medias

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