Ça Vous Regarde - Le débat : Copé / Fillon : une guerre sans fin ?

par LCP

Nouvel avis de tempête à l’UMP…Un peu plus d’un an après la guerre fratricide entre François Fillon et Jean-François Copé, le principal parti d’opposition est de nouveau en proie à un coup de théâtre qui pourrait le fragiliser…Son président est en effet soupçonné d’avoir fait profiter à son entourage de juteux contrats de communication payés par les fonds du parti. C’est en tout cas ce qu’a affirmé Le Point dans sa dernière édition, pointant la société de communication Bygmalion, et sa filiale Event & Cie, fondées par Bastien Millot et Guy Alves, deux très proches de Jean-François Copé.Au total, la société de communication aurait empoché 8 millions d’euros de la part de l’UMP. Selon l’hebdomadaire, « universités d’été, journées parlementaires, conseils nationaux, campus et séminaires de réflexion : Bygmalion est à la manœuvre sur tous les grands événements du parti », et ce depuis 2010, date à laquelle Jean-François Copé devient secrétaire général de l’UMP. La société aurait connu « une croissance fulgurante », alors qu’ « entre 2010 et 2012, les finances de l’UMP sombrent dans le rouge, passant d’un solde positif de 4,5 millions, à un déficit abyssal de 40 millions ». Les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy avaient par ailleurs été invalidés par la commission chargée de les vérifier.Suite à ces révélations, Jean-François Copé a porté plainte pour diffamation contre le journal, déclarant : « C’est absolument immonde (…) C’est un coup monté totalement, de manière absolument ignoble ». Il a mis en cause l’ancien directeur du Point Franz-Olivier Giesbert « qui depuis des mois et des mois nous attaque, Nicolas Sarkozy comme moi-même, pour nous détruire ».Si en soi, le fait que Bygmalion ait bénéficié de l’essentiel des marchés de communication et de formation de l’UMP n’est pas illégal, la surfacturation, elle, pourrait l’être, si elle est établie. L’aspect le plus nouveau des révélations du Point concerne en fait le montage financier entre Bygmalion et société luxembourgeoise Centuria Capital, dirigée Emmanuel Limido, qui fut un intermédiaire entre l’Etat français et la monarchie qatarie lorsque le président de l’UMP était ministre du budget et Guy Alves son chef de cabinet.Cette affaire peut-elle faire exploser l’UMP ? S’agit-il d’une tentative des fillonistes pour déstabiliser Jean-François Copé ? Nicolas Sarkozy est-il une victime de cette affaire ou se peut-il qu’il soit éclaboussé ? Autour d’Arnaud Ardoin, les invités du débat de ça vous regarde en parlent ce soir.

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