Moteurs défectueux de Renault : des témoignages de victimes qui font froid dans le dos
© Niviere David/ABACAPRESS.COM - Des milliers de victimes attaquent Renault et Nissan en justice, lundi 5 juin 2023.
Plus de 1 800 plaignants vont engager une action en justice contre le groupe Renault-Nissan. Ils dénoncent la défectuosité des moteurs des véhicules qu’ils ont achetés… qui aurait provoqué des pannes importantes, rapporte France 3 Régions.
Depuis un an, l’action collective "Motorgate", tente de rassembler des automobilistes qui ont eu le malheur d’acquérir une voiture au moteur défectueux. Selon eux, plus précisément, c’est le modèle 1.2 TCE qui poserait problème. "C’est arrivé en 2021. Mon Dacia Duster, entretenu, présentait depuis quelque temps une surconsommation d’huile. En revenant de week-end, par temps de pluie, le véhicule a ralenti d’un coup, en passant de 100 à 30 km/h. Il y avait un camion juste derrière", raconte cet automobiliste auprès de France 3 Régions. Il a fini par abandonner sa voiture dans son garage, alors qu’il aurait préféré que la marque lui change son véhicule.
"Le moteur a explosé sur l’autoroute"
Et il est loin d’être le seul à avoir été confronté à ce type de difficultés. "La voiture avait 60 000 km au compteur, elle était entretenue régulièrement", entame le propriétaire d’un Nissan Qashquai acheté 27 000 euros, auprès de France 3 Régions. "Alors que j'étais parti avec ma famille en vacances au Portugal, le moteur a explosé, sur l’autoroute. C’était une galère à l’étranger, mais on m’a changé le moteur. Un an et demi plus tard, même comportement sur une autoroute : plus de puissance". Dépité, il finira par revendre son véhicule quasiment six fois moins cher que son prix d’achat, malgré moult réparations.
Alors qu’ils s’attendaient à piloter des bolides, ils ont eu comme l’impression de se faire rouler. Une plainte au pénal va être déposée contre le groupe Renault-Nissan par plusieurs clients ayant acquis un véhicule Renault, Dacia ou Nissan, devant le tribunal correctionnel des Hauts-de-Seine, lundi 5 juin, a expliqué Maître Christophe Lèguevaques au micro de franceinfo. Ils seraient ainsi près de 1 800 plaignants à encourager des sanctions à l’encontre de Renault, pour '"obtenir une réparation pécuniaire convenable pour les personnes qui ont subi ce risque", a précisé l'avocat. Selon lui, il existerait à l’heure actuelle "plus 400 000 véhicules essence concernés en Europe dont plus de 120 000 en France", précise France 3 Régions.
publié le 3 juin à 16h30, Orange avec 6Medias