Wall Street ouvre en hausse après une semaine morose
© ANGELA WEISS, AFP - Des opérateurs du New York Stock Exchange
La Bourse de New York a ouvert en hausse vendredi, soutenue notamment par la tech, les investisseurs cherchant à terminer la semaine sur une note positive après quatre séances d'affilée ayant fini dans le rouge.
Vers 15H00 GMT, le Dow Jones prenait 0,25%, l'indice Nasdaq gagnait 0,99% et l'indice élargi S&P 500, 0,59%.
"Les titres se sont affaiblis ces dernières semaines après une année fantastique", a observé auprès de l'AFP Karl Healing, de LBBW, selon qui "les investisseurs (...) ont réduit leur exposition au risque".
Mais la place américaine tentait de se reprendre vendredi, poussée notamment par "les gains (...) de certaines capitalisations géantes", a observé dans une note Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Des grands noms de l'indice Nasdaq, comme Nvidia (+2,89%), Alphabet (+1,78%), Microsoft (+0,80%, Meta (+1,12%) ou encore Amazon (+2,14%), évoluaient ainsi tous dans le vert.
"L'orientation positive des premiers échanges" est également "soutenue par l'action des bons du Trésor", a ajouté M. O'Hare.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans s'établissait à 4,55%, contre 4,57% la veille en clôture.
Côté indicateurs, les investisseurs attendent la publication d'un indice d'activité manufacturière ISM pour décembre aux États-Unis.
Wall Street a aussi le regard tourné vers l'investiture de Donald Trump le 20 janvier et sur les politiques que le républicain pourrait mettre en place à son arrivée.
"La plupart des investisseurs ont considéré que Trump était favorable au marché, qu'il réduirait les impôts, la dérégulation et qu'il renforcerait l'optimisme des entreprises", a souligné M. Healing.
"Il est possible que certaines des implications de la présidence de Trump soient déjà prises en compte" par les acteurs du marché, a toutefois précisé l'analyste.
Ailleurs à la cote, U.S Steel chutait (-7,30%) après que Joe Biden a annoncé vendredi qu'il bloquait le rachat prévu du grand nom de l'acier américain par le géant japonais Nippon Steel, une décision très politique qui risque de créer des tensions avec Tokyo.
Cette fusion, qui agite depuis un an les sphères économiques et politiques dans les deux pays, "placerait l'un des plus grands producteurs américains d'acier sous contrôle étranger et poserait des risques pour notre sécurité nationale et nos chaînes d'approvisionnement essentielles", a justifié le président américain sortant.
Tesla rebondissait (+1,98%) après son décrochage de la veille, dû à des chiffres de livraisons inférieurs aux prévisions du groupe pour l'ensemble de l'exercice 2024.
Le constructeur de voitures électriques a fléchi (-1% par rapport à 2023) alors qu'il avait annoncé, en octobre, s'attendre à une "légère croissance" de ses livraisons pour l'année, sur fond de montée en puissance de la concurrence.
Parallèlement, le constructeur automobile Rivian s'envolait (+18,60%) grâce à des chiffres de livraisons au-dessus des attentes des analystes.
Apple était sanctionné (-0,24%) après avoir accepté de payer 95 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites de consommateurs américains qui l'accusent d'avoir enregistré à leur insu leurs conversations privées via son assistant vocal Siri, présent notamment sur ses iPhone.
publié le 3 janvier à 16h18, AFP