La grande pagaille des tribunaux administratifs sur le Burkini : La tenue est autorisée en Corse du sud par exemple... mais interdite à Mandelieu-la-Napoule !

par morandini

Difficile de s'y retrouver et de comprendre pourquoi dans certaines villes le tribunal administratif interdit le Burkini et pas dans d'autres. Ainsi un arrêté interdisant les «tenues habillées» qui «contreviennent à l’ordre public» sur les plages de Mandelieu-la-Napoule, près de Cannes (Alpes-Maritimes), est une nouvelle fois contesté devant la justice. Deux recours ont été déposés, lundi, par la Ligue des droits de l’homme et une habitante d’une commune voisine contre cette réglementation.Hier, le tribunal administratif de Nice a rejeté ces recours, validant donc l'interdiction du Burkini. Mais au même moment à quelques kilomètres de là, le tribunal administratif de Bastia a annoncé ce lundi 19 août avoir lui suspendu l’interdiction des «tenues manifestant une appartenance religieuse» sur la plage de Lecci (Corse-du-Sud), instaurée par la mairie deux semaines plus tôt.Le 7 août, Don Georges Gianni, le maire de cette petite commune au nord de Porto-Vecchio, a émis un arrêté pour interdire l’accès aux plages et à la baignade à toute personne n’ayant pas une «tenue correcte respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité ainsi que le port de vêtements pendant la baignade ayant une connotation contraire à ces principes».Quelques jours plus tôt, quatre femmes s’étaient baignées en burkini sur une plage de Lecci, rapporte Corse Matin.Saisie par la Ligue des Droits de l’Homme, la juge des référés du tribunal administratif de Bastia a donc retoqué cette décision, arguant dans un communiqué qu’elle devait être justifiée «par un risque actuel et avéré pour l’ordre public».

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