Danemark - Une animatrice star raconte comment un haut responsable télé lui a proposé de favoriser sa carrière en échange d'une fellation

par morandini

Le ministre danois de la Parité a dit vouloir "en finir avec le harcèlement sexuel au travail", après qu'un témoignage en direct d'une animatrice télé a déclenché une importante mobilisation sur le sujet. Fin août, Sofie Linde, une très populaire animatrice de 31 ans, a surpris le public d'un gala télévisé en racontant plus de douze ans après les faits comment un haut responsable de la télévision publique lui avait proposé de favoriser sa carrière en échange d'une fellation."Nous devons mettre fin au harcèlement sexuel sur le lieu de travail. C'est pourquoi j'invite Sofie Linde et certaines des initiatrices de la lettre publiée en son soutien à une discussion sur comment promouvoir dans tous les lieux de travail une culture où les limites de chacun sont respectées", a indiqué le ministre, Mogens Jensen, sur Twitter. Sofie Linde n'a pas révélé l'identité de la personne qu'elle évoquait. Une partie du débat s'est ensuite déplacé sur la crédibilité de l'animatrice dans un pays majoritairement paritaire, dirigé par une Première ministre et fier de sa réputation de progressisme, peu secoué par la vague #Metoo à l'automne 2017.En début de semaine, plusieurs journalistes ont rédigé une lettre de soutien, qui a depuis rassemblé plus de 700 signatures et doit être publiée en compagnie de témoignages, dimanche."Nous l'avons toutes vécu à un degré plus ou moins important au cours de notre carrière: remarques inappropriées sur notre apparence ou nos vêtements; messages scabreux; comportement physique qui dépasse les bornes; avertissements sur les hommes à éviter à la fête de Noël", y lit-on.D'après un sondage du syndicat des journalistes en 2018, 18% des femmes travaillant dans les médias au Danemark se disaient victimes de harcèlement lors des dix dernières années. "Je ne pense jamais avoir parlé à une femme qui n'a pas, à un moment ou à un autre de sa carrière, subi des remarques sexistes", a expliqué à la télévision publique DR l'une des journalistes à l'initiative de la lettre, Maria Andersen, qui veut briser la culture du silence.

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