Cinq mois après l’annonce de sa transidentité, l’acteur canadien Elliot Page craque lors de sa première interview télé avec Oprah Winfrey à la télé US
par morandini
Cinq mois après l’annonce de sa transidentité, l’acteur canadien Elliot Page a accordé un entretien filmé à l'animatrice américaine Oprah Winfrey dans laquelle il parle de sa transition. « Faire ceci (parler à Oprah) m'a semblé être une opportunité d'utiliser une plate-forme de grande envergure pour parler avec mon cœur de certaines de mes expériences et des ressources auxquelles j'ai pu accéder - que ce soit une thérapie ou une chirurgie - et qui m'ont permis d'être en vie, de vivre ma vie», a-t-il confié à Variety.Alors que cinq États américains ont limité la possibilité des jeunes transgenres à faire du sport ou à recevoir certains traitements médicaux, la décision de faire son coming-out transgenre s’est imposée à lui, explique-t-il notamment dans l'émission Oprah Conversations, disponible sur la plate-forme AppleTV+.Interrogé sur ce qui l’avait décidé à faire son coming-out trans, l’acteur, devenu une figure pour la communauté LGBTQ+, a ainsi parlé de nécessité « cruciale ». « J'en avais parlé auparavant à des proches, avant de publier cette lettre et dire aux gens, pour la première fois, que je voulais être enfin à l'aise avec moi-même. Pour moi, en cette période et avec la cruauté que reçoit la communauté trans, particulièrement les enfants, je devais faire mon coming out », affirme Elliot Page.« Avec la plate-forme que j'ai, le privilège que j'ai, et connaissant la douleur, les difficultés et les luttes auxquelles j'ai été confronté dans ma vie - sans parler de ce à quoi tant d'autres personnes sont confrontées - il m'a semblé absolument crucial et important de partager cela », a insisté l'acteur, qui a su dès son plus jeune âge qu'il était un garçon.« Toutes les personnes trans sont si différentes et mon histoire n’est évidemment que mon histoire », a-t-il souligné. « Mais oui, quand je n’étais encore qu’un enfant, je savais que j’étais un garçon, à 100%, vraiment. J’écrivais de fausses lettres d’amour et je les signais ‘Jason’. Je ne pouvais tout simplement pas comprendre quand on me disait ‘Non, tu n’es pas un garçon. Non, tu ne pourras pas être un homme quand tu seras plus vieux.’ Tu le sens au fond de toi. Maintenant, je me sens enfin moi-même, et c’est tellement beau et extraordinaire, mais il y a aussi une forme de tristesse d’une certaine manière. »
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