«Vivian Maier ne fait pas des autoportraits pour s'admirer»
par liberation
Le musée du Jeu de paume au château de Tours présente 120 épreuves argentiques noir et blanc et couleur de Vivian Maier, la photographe américaine disparue en 2009. Son œuvre, découverte au hasard d’une vente aux enchères dans de vieux cartons en 2007, la place dans la catégorie des photographes de rue. Cette Américaine, gouvernante pour enfant et obsédée par la photographie, laisse derrière elle une production de plus de 120 000 clichés qu’elle ne montra à personne et dont très peu furent développés. Au hasard de ses promenades dans les rues de New York puis de Chicago, elle fixa, dans des compositions rigoureuses, des scènes du quotidien, des portraits un brin moqueurs de la bourgeoisie américaine ou, avec plus d’empathie, des laissés pour compte de la réussite économique. Sa production recèle aussi nombre d’autoportraits saisis au hasard d’un reflet de vitrine ou dans un miroir. Brigitte Ollier, journaliste au service Culture de Libération, décrypte l’un de ces autoportraits datant de 1955 -un des rares où elle apparaît souriante.
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