Michèle Alliot-Marie : "on ne l’imagine pas [Nicolas Sarkozy] en train de détrousser une vieille dame ou de faire de l’abus de faiblesse"
par publicsenat
L'invité politique Le 25 mars à 8h15 sur Public Sénat et Radio Classique, Michèle Alliot-Marie, ancienne Ministre des Affaires Etrangères Invitée de Gilles Leclerc et Guillaume Durand Extraits A propos de la manifestation contre le mariage pour tous : « C’est une double faute. (…) Il y a à la fois de la provocation dans le chiffrage, il suffisait de regarder les journaux télévisés hier soir pour se rendre compte qu’il y avait bien plus de 300000 personnes. Je pense que c’est toujours difficile de gérer une fin de manifestation, mais quand on sait qu’il va y avoir des familles, (…) des enfants, on donne des instructions. (…) Il y a des instructions générales données par le Ministre, il y a des instructions plus particulières données par le préfet et ensuite il y a des instructions locales. (…) Visiblement, il y a eu un problème au niveau des instructions. (…) C’est l’ABC du métier de gestion de foule de savoir qu’il faut toujours laisser une certaine souplesse de façon à éviter des heurts. (…) L’attitude du Président de la République sur une question aussi fondamentale (…) est un vrai problème. (…) J’ai toujours appelé à un referendum. On ne peut pas changer aussi radicalement les institutions, les conditions de vie sans en appeler directement au peuple. » A propos de l’élection dans l’Oise et du score du FN : « Elle est révélatrice de quelque chose qui n’est peut-être pas spécifique à la France mais où la France prend un chemin dangereux. C’est celui de l’écart entre l’ensemble de la classe politique et la population. (…) En Italie, Berlusconi a réussi à écarter l’extrême-droite, en France, ce n’est pas le cas. Je pense que cette élection d’hier est significative : des socialistes n’hésitent plus à voter pour le Front National. » A propos de la mise en examen de Nicolas Sarkozy : « Je me fais une haute idée de la Justice. (…) La grandeur du métier de magistrat (…) c’est de donner le sentiment à tous les Français que leur décision est prise d’une façon objective et non pas en fonction de leur sentiment propre voire de leur appartenance politique. (…) Je me garderai bien de me prononcer sur une décision. En revanche, ce que je dis, c’est que c’est surprenant. Je ne me suis pas toujours entendue avec Nicolas Sarkozy. Pour autant, on ne l’imagine pas en train de détrousser une vieille dame ou de faire de l’abus de faiblesse, et il y a des éléments matériels, juridiques, qui font que l’on peut s’interroger sur la décision. (…) Nicolas Sarkozy n’est pas quelqu’un qui baisse les bras, et quand il se sent attaqué, il réagit. Quand il se sent victime d’une injustice, cela lui donne envie d’agir. » A propos de François Hollande : « Nous sommes dans un climat dangereux. (…) Aujourd’hui avec un certain nombre de dérives, et avec des attitudes de François Hollande et de la majorité socialise, nous nous trouvons à un moment d’exaspération. François Hollande navigue à la godille. Il fait un coup à droite et il renie les engagements qu’il a pris auprès de son électorat, un coup à gauche et il dénie les réalités de l’économie française, de l’emploi, d’un contexte international de crise européenne et mondiale. »
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