Michel Barnier : " Nous devons débattre des questions européennes, (...) on n’a pas à avoir l’Europe honteuse"
par publicsenat
L'invité politique Ce matin, à 8h15 sur Public Sénat et Radio Classique, Michel Barnier, Commissaire européen au Marché intérieur et aux Services Invité de Gilles Leclerc et Guillaume Durand Extraits: A propos de la dette française : « La Commission européenne a donné l’alerte, elle a dit les choses telles qu’elles sont, la situation de la France est difficile, on n’atteindra pas l’objectif que Nicolas Sarkozy et François Hollande avaient réaffirmé de réduire à 3% du PIB le déficit cette année. (…) Il faudra prendre plus de temps pour faire un effort plus important. (…) On ne va pas continuer à vivre avec une dette qui représente 90% du PIB de la France. (…) On paye davantage chaque année en France pour payer sa dette que pour éduquer ses enfants. (…) Le devoir des gouvernants (…) est d’expliquer la vérité. Ce ne sont pas Bruxelles ni l’euro qui ont provoqué les déficits de la France depuis trente ans, ce sont les gouvernements français qui au moment où il y avait de la croissance, au lieu de diminuer leur dette ont augmenté leurs emprunts. (…) Il faut beaucoup de démocratie et de débat. (…) On ne peut pas faire toutes ces réformes (…) sans débat public. (…) Nous devons débattre des questions européennes, ce n’est pas une question taboue, on n’a pas à avoir l’Europe honteuse. » A propos de la politique budgétaire du gouvernement : « Il n’y a pas de fétichisme dans les chiffres, il faut simplement préserver la trajectoire. (…) Dans ce pays, il faut cesser d’augmenter les impôts, il faut réduire les dépenses, et dans les dépenses qu’on réduit, il faut faire attention à celles qu’on doit préserver, notamment pour l’avenir, je pense à l’éducation ou la recherche. (…) Le rapport de Louis Gallois (…) et le rapport de la Cour des Comptes, voilà la feuille de route de tout gouvernement français aujourd’hui. (…) Quand on a autant de déficit et de dette, on ne met pas son argent dans la croissance. (…) Il faut tenir un discours positif à l’égard des gens qui entreprennent. (…) Des François Gabard, des jeunes musiciens (…), des jeunes agriculteurs, ce pays est plein de jeunes qui ont envie d’entreprendre, de prendre des risques, il faut les encourager. » A propos des élections européennes : « A titre personnel, j’ai beaucoup agi pour qu’on rapproche les députés européens des citoyens, et je ne dis pas que le système actuel est idéal, mais il est bien meilleur qu’une liste nationale. (…) Je suis partisan du maintien du système des circonscriptions régionales. (…) Il faut que la France prépare son projet européen. (…) N’attendons pas les élections européennes ! » A propos des otages : « Il faut que les pouvoirs publics soient actifs et discrets. (…) Il faut faire confiance aux diplomates français, aux services français, il faut mesurer sa parole. »
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