Médecins et IVG : «On n'est pas des parias. On est gynécos, accoucheurs, avorteurs»
par liberation
Manque de moyens, pas de reconnaissance, très peu de formation … Quarante ans après le vote de la loi sur l'IVG le 17 janvier 1975, Libération a rencontré les médecins qui la pratiquent. Malgré les améliorations de la loi depuis sa création (remboursement par la Sécurité sociale en 1982, durée légale allongée de 10 à 12 semaines de grossesse en 2001…) ces gynécologues dressent un constat sévère : pratiquer des IVG est aujourd’hui, encore, un acte militant. Les femmes y ont encore difficilement accès, notamment parce que de plus en plus de structures ferment pour des questions de rentabilité financière. 5% des établissements publics et 48 % des établissements privés pratiquant l’IVG ont fermé ces dix dernières années, soit plus de 130 établissements au total» selon le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes. Près de 220.000 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été réalisées en France en 2012, un chiffre «relativement stable depuis une dizaine d’années», selon la Drees, service statistiques des ministères sociaux.
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