Les SAM en lutte pour la reprise de leur activité
par humanite-fr
Les salariés de la SAM, sous-traitant de Renault, ont manifesté ce mercredi devant le ministère de l’Économie pour réclamer un projet de reprise, alors que la fonderie a vu sa production délocalisée en Roumanie. Les salariés de la SAM étaient présents en nombre ce mercredi aux portes de Bercy, avec plus de 200 salariés, pour exiger réclamation, ainsi qu’un projet industriel de reprise de cette fonderie située au cœur de l’ancien bassin minier de Decazeville (Averyon). « On se bat pour notre entreprise, mais aussi pour notre bassin, notre région, nos enfants car sans ça, tout va fermer », alerte Mauricette Carles, qui revendique ses 34 années de maison à la SAM, où elle se déclare « fière de travailler ». « On nous a déjà pris la maternité, les magasins vont suivre si ça continue. Et nous, qu’est-ce qu’on fait ? Notre vie elle est là, dans notre bassin, pas ailleurs » s’inquiète-t-elle, alors que le sort de la SAM emporte avec elle près de 350 emplois. 51 jours de mobilisation Depuis la liquidation de l’entreprise, prononcée fin novembre, les salariés ont reçu leurs lettres de licenciements, et depuis 51 jours, ces femmes et ces hommes se battent au quotidien pour la reprise du site et de leurs savoir-faire. « On est prêts, il suffit juste d'appuyer sur un bouton, et l'usine repart », fait valoir David Gistau, délégué CGT de la SAM, qui atteste de l’impatience de ses collègues, précisant, au passage, que 50% de l’activité du site consiste à produire des moteurs hybrides et électriques, un atout pour la transition écologique. Et l’abandon du sous-traitant par Renault passe encore plus mal auprès « des SAM » après que le groupe automobile ait refusé de soutenir l’unique projet de reprise, plongeant les ex-salariés de la fonderie dans une incertitude grandissante. « Maintenant, on en a marre et on le fait savoir. C’est pour ça que l’on est montés sur Paris ! », revendique Sébastien Vernhes, technicien de maintenance à la SAM depuis 19 ans, après 9h de trajet en bus depuis l’Aveyron. Comme beaucoup de salariés, le technicien est en colère contre Renault et contre le gouvernement. « Comment est-il possible que Renault, à qui l’État a prêté 5 milliards d’euros en 2020, mette des gens au chômage ? » s’interroge-t-il, contestant l’absence de contreparties fixées par l’État pour maintenir l’emploi. « Une honte », ni plus ni moins. Peser dans le débat présidentiel« Moi, je n’ai plus confiance en la politique », finit-il par lâcher, déçu par les promesses non tenues d’Emmanuel Macron sur la réindustrialisation du pays et la délocalisation de la production par Renault en Roumanie. « Il ne faut pas s’étonner que bientôt les gens n’aillent plus dans les bureaux de vote », avertit-il. En novembre dernier, une centaine de salariés de la SAM ont brûlé leur carte d’électeur. Après 51 jours de mobilisation, et tandis qu’une délégation est reçue par le ministre de l’Économie, les salariés des SAM le revendiquent: ils ne sont pas prêts de baisser les b
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