La mobilisation contre le passe sanitaire toujours aussi forte pour le 4e week-end consécutif
par humanite-fr
De Toulon à Lille, des Français manifestent ce samedi pour le quatrième week-end consécutif contre l'extension du passe sanitaire et la vaccination obligatoire pour les soignants, validés jeudi dernier par le Conseil constitutionnel. L'Humanité a rejoint le cortège parisien des Gilets jaunes au Pont de Neuilly-sur-Seine (92).Malgré une pluie battante pour ce premier samedi du mois d'août, plusieurs milliers de manifestants dont de nombreux Gilets jaunes se sont retrouvés en fin de matinée au pont de Neuilly-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine.A l'appel des Gilets jaunes, le cortège est parti vers 13h pour un parcours de 10 km, en direction de la place du Châtelet à Paris.Le ministère de l'Intérieur avait recensé au moins 204.000 manifestants le 31 juillet. Avec des rassemblements prévus dans 150 villes ce samedi 6 août, la mobilisation devrait être aussi forte.Près de 66% de la population a reçu au moins une dose de vaccin et les rassemblements ont lieu au lendemain d'un nouvel appel pressant lancé par Emmanuel Macron aux Français: "Faites-vous vacciner"."Macron, ton pass, on n'en veut pas !", "Macron, ta gueule, on n'en veut plus" : à Paris, des slogans hostiles au président ont résonné dans un cortège important, dont de nombreux "gilets jaunes". Parti du Pont de Neuilly, ce défilé est très encadré par les gendarmes mobiles.Venu masqué, Louise Clément, 29 ans, déclare : "Je sais ce que j'ai eu avec le covid mais je ne sais pas ce que je vais avoir avec le vaccin". "Je ne pense pas être un danger pour la nation et mon employeur me menace de licenciement si je ne me vaccine pas", rajoute cette salariée dans la vente.Une bonne part des manifestants, parfois vaccinés, contestent l'imposition du passe sanitaire qui constitue selon eux une "obligation vaccinale déguisée".Ils jugent la contrainte disproportionnée et s'inquiètent notamment qu'un employeur puisse avoir le pouvoir de suspendre le contrat de travail d'un employé dépourvu de passe en règle.D'autres manifestants disent, eux, refuser d'être "les cobayes" des nouveaux vaccins, telle que Maya, 61 ans, salariée et gilet jaune, "pas contre les vaccins mais d'ici un ou deux ans quand on sera sûr qu'il n'y a pas d'effets secondaires" auparavant, mais reste persuadée que l'erreur vient du gouvernement et pas de ceux qui refusent la vaccination."Il y a 240 milliards à rembourser et ce n'est pas la gabegie du CAC40 qui va payer,", insiste le Gilet Jaune Jérôme Rodrigues. Il martèle également : "Si révolte sociale il y aura, elle viendra de la misère naissante et non pas de l'obligation vaccinale".À partir de lundi 9 août, il faudra présenter un certificat de vaccination, un test PCR négatif au Covid-19 ou un certificat de rétablissement de la maladie pour avoir accès aux cafés et aux restaurants, salles de spectacles ou salons professionnels, ou encore pour faire un long trajet à bord d'un avion, train ou autocar.
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