Judith Krivine décrypte les conséquences de la loi sanitaire en 5 points

par humanite-fr

Alors que le projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire implique une obligation vaccinale pour certains salariés et un passe sanitaire pour tous, Judith Krivine, avocate en droit du travail, et membre du SAF (syndicat des avocats de France) décrypte pour l'Humanité les lourdes conséquences dans le monde du travail qu'engendrerait une telle loi.L'avocate du cabinet Dellien Associés, vaccinée et favorable à une vaccination la plus large possible, dénonce avant tout les méthodes disproportionnées de ce projet de loi sanitaire. Elle nous informe également que le syndicat des avocats de France, la CGT, Solidaires et la FSU ont déposé une "contribution extérieure" au conseil constitutionnel en soutien au recours déposé par 74 députés. "Plusieurs organisations dont la CGT, Solidaires, et la FSU ont déposé (mardi) auprès du Conseil constitutionnel une contribution extérieure" sur ce texte, adopté le 25 juillet au Parlement, écrivent les organisations dans un communiqué commun.Elles estiment que la loi, qui prévoit notamment l'extension controversée du passe sanitaire et l'obligation vaccinale pour les soignants, "s'attaque à plusieurs grands principes constitutionnels: le droit à l'emploi, l'égalité et l'interdiction de discrimination, le respect de la vie privée et le droit à la protection sociale et de la santé publique".Les syndicats considèrent notamment qu'avec le passe requis pour les personnes fréquentant certains lieux et les salariés y travaillant, "la loi va notamment renforcer la subordination des salariés en octroyant aux employeurs des nouvelles dispositions disciplinaires non encadrées et ne pouvant être contrôlées ni par l'inspection du travail ni par la médecine du travail"."Elle va créer ou accentuer anticonstitutionnellement de nouvelles discriminations entre salarié(s), en fonction de la nature de leur contrat de travail, du poste occupé ou de la branche professionnelle et du lieu dans lesquels ils exercent leur profession", poursuivent les syndicats.Faute de passe ou en cas de non respect de l'obligation vaccinale pour les salariés concernés, la loi prévoit notamment une procédure de suspension du contrat de travail sans rémunération, qui prend fin lorsque le salarié produit "les justificatifs requis". Le texte ajoute qu'un CDD pourra être rompu "avant l'échéance du terme", sans dommages et intérêt, les contrats d'intérim pouvant aussi prendre fin prématurément.Aux yeux des syndicats, le Conseil constitutionnel, qui doit rendre sa décision jeudi, après sa saisine par Matignon et des parlementaires de gauche, "ne peut que déclarer l'inconstitutionnalité de la loi et invalider les dispositions discriminatoires qui portent atteinte (aux) droits fondamentaux"."Si la vaccination a fait ses preuves depuis des années, elle ne peut se faire dans n'importe quelles conditions et à n'importe quel prix. C'est par l'information, la pédagogie, le débat que les doutes peuvent être levés et non par la menace et la co

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