Fleur Pellerin : "[ Transparence ] On est un peu dans une période où on est accusé de tout et son contraire"
par publicsenat
L'invité politique Ce matin, à 8h15 sur Radio Classique et Public Sénat, Fleur Pellerin, Ministre déléguée auprès du ministre du Redressement productif, Invitée de Guillaume Durand et de Perrine Tarneaud Extraits A propos du climat au gouvernement: «La période est difficile. (…) L’important pour le gouvernement, c’est de continuer à mener les chantiers qui sont en cours.» A propos de Pierre Moscovici: «Il n’est pas disculpé car il n’est pas inculpé. Il a rendu des comptes sur la manière dont les choses se sont passées avec l’administration fiscale. Les présidents des commissions des finances sont venus à Bercy et ont étudié un certain nombre de dossiers. Tout cela s’est fait dans un cadre démocratique, il n’y a pas eu de pressions, ni sur la presse, ni sur les administrations. (…) On est un peu dans une période où on est accusé de tout et son contraire. Les mesures qui ont été prises et les annonces qui ont été faites à la fois sur le patrimoine, la transparence de la vie politique et surtout sur la lutte contre les paradis fiscaux, l’optimisation et la fraude fiscale sont importantes.» A propos de la crise d’autorité de François Hollande: «La ligne politique est contestée parce qu’elle est difficile à assumer. Les cotes de popularité sont en baisse, elles sont le résultat d’une politique qui n’est pas populaire mais dont nous savions qu’elle ne le serait pas. Je pense que le Président a été relativement clair, il explique la responsabilité budgétaire, cette ligne doit être défendu par l’ensemble du gouvernement» A propos des mesures annoncées par François Hollande: «C’est normal que cela suscite un débat. (…) Le point d’équilibre est difficile à trouver entre la transparence et le déballage. (…) Les politiques ne sont pas là pour s’enrichir, ils sont au service du public et les français ont besoin d’avoir la preuve matériel de ce choix de vie.» A propos de la domination économique d’Apple: «Aujourd’hui vous avez des réseaux, des plateformes, des moteurs de recherche, et un certain nombre d’acteurs qui ont des positions dominantes, monopolistiques et qui en abusent pour mettre en valeur leurs propres services. C’est une situation d’un point de vue économique et éthique inacceptable. Aujourd’hui, nous n’avons pas les outils juridiques de régulation qui nous permettent de protéger les entreprises françaises contre ce type de pratique. (…) Il est nécessaire que l’Etat soutienne l’innovation, les entreprises innovantes, des programmes de recherche.» A propos des mesures concernant les PME: «Le tissu économique français ne se résume pas aux pigeons [contestation du régime des plus-values de cession]. (…) Il faut trouver les conditions de la confiance pour que les entreprises créent de l’emploi, investissent, se projettent dans l’avenir, exportent.»
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