Donbass : le témoignage d'Irina et Elena, qui vivent sous les bombes

par humanite-fr

Le président russe Vladimir Poutine a lancé jeudi, une invasion de l'Ukraine, avec frappes aériennes et entrée de forces terrestres le long de plusieurs axes. Notre envoyé spécial, Vadim Kamenka, s’est rendu à Donetsk, à la rencontre d’ Irina et Elena.Irina est une institutrice de 62 ans, habitante dans le quartier de Kirovski, à Donetsk. L’enseignante ukrainienne nous raconte avec émotion, comment les explosions ont commencé à retentir dans son quartier. Des explosions impressionnantes qui ont fait tremblé les murs et brisé les fenêtres. Dans son jardin, elle nous dévoile également un immense trou provenant d’un explosif, en précisant que depuis huit ans, c’est la première fois que des bombardements ont lieu ici. Elle explique ces attaques à la vengeance de soldats ukrainiens en réaction à la décision de Moscou.À dix kilomètres de Donetsk, Elena vit avec sa mère dans le village de Yasinovataya. Elle nous raconte ses nuits sans pouvoir dormir, à entendre le bruit des canons et des tanks. Elle se sent menacée et vit dans la peur. Malgré le fait que ses enfants insistent pour qu’elle quitte la région, Elena refuse d’abandonner sa mère car elle se déplace avec dificulté. Malgré le danger, Elena ne quittera pas sa maison : « Nous sommes ensemble, nous le resterons. »Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi, a lancé jeudi un appel à la protection de la population et des infrastructures civiles en Ukraine, quelques heures après le déclenchement de l'invasion russe."Nous avons déjà vu des informations faisant état de victimes et de personnes qui commencent à fuir leurs maisons pour se mettre en sécurité", a écrit le Haut Commissaire de l'ONU pour les réfugiés. "Les vies civiles et les infrastructures civiles doivent être protégées et préservées à tout moment, conformément au droit international humanitaire", a-t-il ajouté.Le HCR appelle par ailleurs les pays voisins de l'Ukraine à maintenir leurs frontières ouvertes pour accueillir d'éventuels réfugiés. "Nous sommes prêts à soutenir les efforts de tous pour répondre à toute situation de déplacement forcé. En conséquence, nous avons renforcé nos opérations et nos capacités en Ukraine et dans les pays voisins", a déclaré M. Grandi."Nous restons fermement engagés à soutenir toutes les populations affectées en Ukraine et dans les pays de la région", a-t-il conclu.

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