DAL : Quel avenir pour les sans-abris du campement Solférino ?
par humanite-fr
Le 9 janvier 2024, une trentaine de résidents du campement Solférino, épaulés par l’association DAL se sont mobilisés boulevard Saint-Germain à Paris, pour revendiquer leur priorité à obtenir un logement digne de ce nom.Des casseroles et des mégaphones pour interpeller le gouvernement. Ce mardi 9 janvier 2024, une trentaine de personnes, sans-abris, résidents de centres d'hébergement et membres de l'association Droit au Logement (DAL) se sont réunies devant le Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, dans le VIIème arrondissement de la capitale. Leurs revendications : que les 38 familles du campement installé au pied du métro Solférino depuis Noël, une centaine de mètres plus loin, soient entendues. Pour ce faire, des demandes de réquisition ont été faites sur place ainsi qu’à la préfecture de région. Les situations des concernés vont être examinées, après réception d’une délégation de la part du gouvernement. Des logements sociaux neufs insuffisantsEn tant que personnes en situation précaire de logement, ces femmes seules, hommes célibataires, familles sont reconnus prioritaires pour accéder à un logis digne. Cela, en vertu du Droit au Logement Opposable (DALO). Or depuis la mi-novembre, elles sont laissées sans réponse. Dans un contexte où le besoin de logements ne fait qu'accroître, dépassant les deux millions de demandeurs, la construction d'habitations sociales neuves ne suit pas, avec jusqu'à seulement 55 000 constructions par an. Dont la majorité recouvre des loyers bien trop importants à assumer, même avec un revenu ou une pension de retraite. Les PLAI, habitats financés de manière importante par l'État via le Prêt Locatif d'Aide d'Intégration se font quant à eux de plus en rares sur les chantiers.Une mobilisation mise à rude épreuveEntre les températures négatives survenues en ce début de semaine, le courrier envoyé par la société immobilière Saint-Germain Bellechasse dénonçant l'occupation du site… La mobilisation a été mise à mal. Le mardi 10 janvier 2024, la préfecture de police a pris un arrêté administratif visant à interdire le renouvellement de la manifestation statique initiée au campement Solférino. L’heure tardive du recours à cet acte administratif a eu pour conséquence d’empêcher la saisie du juge dans les délais nécessaires. Cependant un jugement a posteriori a pu être rendu le lendemain, allant dans le sens de l’association en suspendant l’arrêté. C’est la troisième victoire de l’organisme face au tribunal. Le campement a pu être réinstallé, dans la soirée.
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