Collège Dorgelès : « Depuis des années, il a des gestes déplacés…. On ne nous a pas écoutés ! »

par humanite-fr

Les collégiens de l’établissement scolaire Roland Dorgelès, situé dans le 18ème arrondissement de Paris se sont mobilisés avec pancartes et slogans mercredi 12 mai devant les portes du collège, pour dénoncer le comportement de l’un de leurs professeurs. Suspendu il y a déjà 4 mois suite à la plainte d’une élève lui reprochant des attouchements sexuels, celui-ci n’est, pour le moment, plus en contact avec les enfants. Certains professeurs ont tenu à lui apporter leur soutien au travers d’une grève mardi 11 mai, déclenchant de vives réactions parmi les élèves et leurs parents.Zelda, désormais lycéenne, est venue en soutien aux collégiens mobilisés. « Ces gestes déplacés, on les a tous vus » assure-t-elle. « Ce professeur rentre dans les vestiaires en cours de natation alors qu’on est encore en train de se changer, il se permet de toucher les élèves en cours de gym » dénonce la jeune fille, qui relève par ailleurs des « regards insistants » et des propos « envers les garçons », questionnant leur « virilité ».Et cette grève des professeurs ne passe pas. « C’est totalement inadmissible » regrette-t-elle, mais tristement symptomatique du fonctionnement de cet établissement scolaire, assure Zelda. « Ça fait des années qu’on dit qu’il a des gestes, des propos, des regards déplacés, qu’il n’a rien à voir avec le système éducatif…. On ne nous a pas écoutés ». Des propos corroborés par plus de 150 anciens élèves du collège Roland Dorgelès, signataires d’une lettre ouverte, en réaction à la plainte déposée à l’encontre de ce professeur d’EPS. « Nous, anciennes et anciens élèves du collège Roland Dorgelès, qui sommes maintenant adultes, vous écrivons aujourd’hui concernant une situation qui a réveillé des souvenirs pénibles. » Evoquant un comportement «déplacé, humiliant et plus que malsain », ces anciens élèves, scolarisés pour les plus anciens en 2010 affirment à l'unisson : « Dès que nous l’avons appris, nous avons toutes et tous, sans exception, pu mettre un nom sur ce professeur ». Sur place, les collégiens rassemblés scandent « La honte, la honte, la honte ! ». On retrouve sur les murs du collège affiches et banderoles aux messages « Tu n’es pas seule”, “On te croit »... Autant de messages de soutien et de dénonciation qui rappellent les codes de libération de la parole des différentes vagues #MeToo. Pour Isabelle, parent d’élève et élue 4 ans au conseil d’administration du collège, il y a dans cet établissement « un système mis en place où l’on part du principe que la voix de l’enfant n’a jamais raison d’être ». Elle s’indigne contre le rectorat, dont la responsabilité doit être soulevée d’après elle: « Il donne l’impression de découvrir aujourd’hui qu’il y a des dysfonctionnements dans ce collège, alors que des choses ont déjà été remontées avant même l’enquête diligentée par la justice ». Côté académique, Marc Teulier, le directeur chargé des écoles et des collèges de Paris, s’est rendu sur place. Ce dernier met l’accent sur la suspens

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