Ça Vous Regarde - Le débat : Prostitution : les clients doivent-ils payer ?

par LCP

Coup de théâtre au Sénat : la proposition de loi sur la lutte contre le système prostitutionnel a été radicalement modifiée ce lundi 30 mars. Le texte initial adopté par l’Assemblée nationale en décembre 2013 abrogeait le délit de racolage passif et instaurait la pénalisation des clients de prostituées. Or le Sénat, majoritairement à droite, a complétement changé l’esprit de la loi en votant pour les mesures opposées : suppression de la pénalisation du client et maintien du délit de racolage.Ce revirement a suscité de vives réactions de la part de nombreuses personnalités du monde politique et associatif. Marisol Touraine trouve le texte adopté par les sénateurs « invraisemblable et régressif » puisqu’ils font "des prostituées non pas des victimes mais des coupables". Le secrétaire général de l’association anti-prostitution Mouvement du Nid Grégoire Théry s’est également indigné du maintien d’un « statu quo » pour une situation pourtant « intenable ».Une longue bataille risque donc de se mettre en place entre les deux chambres. C’est l’assemblée qui finira par avoir le dernier mot. Mais certaines associations de travailleurs du sexe, soutenues par les Verts, rejettent les deux propositions. Le STRASS se bat ainsi contre la criminalisation du travail sexuel et pour l’application du droit commun aux travailleurs(ses) du sexe. Quelques centaines de prostitué(e)s ont manifesté samedi 28 mars à Paris en opposition à la pénalisation du racolage, comme des clients.La prostitution peut-elle être abolie ? Doit-on reconnaître la liberté de vendre son corps ? Quelles mesures pourront lutter contre le proxénétisme ?Arnaud Ardoin en débat ce soir avec ses invités sur le plateau de « Ça vous regarde ».Invités : Esther Benbassa, sénatrice écologiste du Val-de-Marne et directrice d’études à l’École pratique des hautes études (EPHE) Chantal Jouanno, sénatrice UDI de Paris Yves Charpenel, Président de la Fondation Scelles et premier avocat général à la Cour de cassation Maîtresse Gilda, co-fondatrice du STRASS et travailleuse du sexe

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