Aubervilliers, un an après la mort de Zhang Chaolin

par humanite-fr

Un rassemblement d’une centaine de personnes a eu lieu lundi 7 août 2017 sur les lieux de l’agression qui a causé la mort de Zhang Chaolin, il y a un an, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) après un vol violent à caractère raciste. C’est à l’appel du comité « Sécurité pour tous », 59 rue de l’Ecole à Aubervilliers, que les personnes se sont réunies pour ne pas oublier l’agression subie par ce couturier et pour poursuivre la lutte contre ce type d’agression.Zhang Chaolin était un immigré chinois de 49 ans, ouvrier textile, il a été agressé le 7 août 2016 dans la rue, frappé par trois personnes qui s’étaient emparées de sa sacoche, pensant que celle-ci contenait de l’argent, ce qui n’était pas le cas. Il y avait juste un chargeur portable et quelques bonbons. Suite à cette agression, Zhang Chaolin qui avait reçu un coup de pied au torse a chuté sur la tête et s’est retrouvé cinq jours dans le coma avant de décéder.Un préjugé racisteD’après l’avocat de Zhang Chaolin, « c’est un crime crapuleux sous-tendu par un préjugé raciste selon lequel un Chinois, égal du cash dans la poche », a-t-il déclaré, le 20 juillet 2017 quand les trois agresseurs présumés ont été renvoyés en procès à Bobigny. En effet, le juge d’instruction a retenu la dimension raciste de l’agression. Pour l’avocat, cette qualification est une première victoire judiciaire et pour Rachel Lindon, avocate de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) représentant la partie civile, « c’est très important que cette circonstance soit reconnue pace qu’elle est réelle et pour que ça cesse ».Des manifestations à Aubervilliers après la mort de Zhang ChaolinPlusieurs manifestations ont eu lieu à Aubervilliers après le décès de Zhang Chaolin. 10 000 personnes d’origine chinoise travaillent dans cette ville qui est la première plateforme d’import –export textile d’Europe.Trois agresseurs présumésLe jeudi 20 juillet 2017, trois agresseurs présumés de Zhang Chaolin ont été renvoyés en procès à Bobigny pour fait criminels de « vol et violences ayant entraîné la mort ». Dans son ordonnance de renvoi, le juge d’instruction a retenu notamment « la circonstance aggravante d’une agression commise en raison de « l’appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie ou une nation ». Ce renvoi est susceptible d’appel.

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