Quand des policiers belges se transforment en "passeurs" de migrants
par euronews-fr
Lorsque des policiers belges jouent les “passeurs” de frontière : la blague tourne vite à l’incident diplomatique. L’information n’a été rendue publique que jeudi mais les faits remontent à la nuit de mardi à mercredi. Deux policiers belges ont surpris 13 migrants dans un camion quittant la France. Apprenant que ceux-ci souhaitaient se rendre à Calais, ils les ont donc raccompagnés, en France, dans un fourgon banalisé, en toute illégalité. “On les a reconduit parce qu’on ne voulait pas les laisser ici sur la route et les laisser à pieds, aller à la frontière”, tente de justifier Georges Aeck, le commissaire d’Ypres. Cinq des treize migrants ont été remis en liberté, cinq ont fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français et trois mineurs ont été placés en foyer. Interpellés à Nieppe puis interrogés pendant près de quatre heures, les deux policiers ont fini par être relâchés. Luc Deryckere, le chef de la police locale, reproche un excè de zèle du côté français: “Bien sûr, nos collègues français leur ont posé plein de questions pour savoir pourquoi ils déposaient ces personnes à cet endroit. Je peux comprendre qu’ils aient été conduits au poste de police pour éclaircir la situation. Mais cela peut aussi être percu autrement.” L’incident est en tout cas remonté jusqu’au ministre de l’Intérieur français, Bernard Cazeneuve, et a quelque peu tendu les rapports avec son homologue belge, Jean Jambon. Un fait divers qui intervient alors que le gouvernement français prépare le démantèlement du camp de migrants de Calais.
Vidéo suivante dans 5 secondes
Autres vidéos
Vos réactions doivent respecter nos CGU.
-
08:13Monde - Trump aux portes de la Maison Blanche
-
07:40Société - La fin du secret médical ? Pourquoi la parution d’un décret fait enrager les médecins
-
07:21Monde - Les républicains s'emparent du Sénat américain
-
07:00Auto - Belle promesse d'avenir : Une nouvelle usine française pour vélos électriques
-
00:57Sports - Real Madrid : Ancelotti, « Nous ne sommes pas bien moralement »