Oeufs contaminés : deux arrestations aux Pays-Bas
par euronews-fr
L’enquête sur la contamination des oeufs au fipronil vient de prendre un tour judiciaire. Jeudi, deux dirigeants d’une entreprise néerlandaise ont été placés en garde à vue. Les deux suspects sont accusés d’utilisation frauduleuse d’un insecticide dans des élevages de poules pondeuses à l’origine du scandale des oeufs contaminés. En Belgique plusieurs perquisitions ont eu lieu en Flandre, dans le nord du pays. Huit sociétés spécialisées dans la désinfection des exploitations avicoles seraient visées.La contamination des oeufs en Europe: le Royaume-Uni et la France à leur tour touchés par la crise par AFPgraphics #AFP pic.twitter.com/mTiJCh71Cp— Agence France-Presse (afpfr) 8 août 2017Mercredi, l’affaire était devenue politique lorsque Denis Ducarme, le ministre belge de l’agriculture, a accusé les Pays-Bas d’avoir manqué à leurs obligations d’informer leurs partenaires européens après la découverte de fipronil dès le mois de novembre dernier. Les autorités néerlandaises ont rapidement démenti cette accusation : si du fipronil avait bel et bien été détecté lors du nettoyage de poulaillers pour lutter contre le pou rouge (un parasite qui s’attaque aux poules, NDLR), “il n’y avait aucune indication d’un risque aigu pour la sécurité alimentaire”, a indiqué l’agence de sécurité alimentaire. La Belgique reproche également à son voisin d’avoir tardé à lui transmettre des informations. “Nous avons perdu un mois”, peste le ministre belge. Côté Commission européenne on temporise. Daniel Rosario, porte-parole de la Commission européenne : “Il est temps d’agir de manière efficace, coordonnée et transparente, sans chercher à blâmer qui que ce soit, c’est ce qu’attendent de nous les citoyens européens et c’est ce que nous devrions faire. Les Etats ont la responsabilité première de mener des enquêtes et de prendre des mesures appropriées.” https://t.co/dc9Gp7FMfG pic.twitter.com/c2nRuYIxZh— Les Echos (@LesEchos) 10 août 2017Toujours est-il que l’insecticide a bel et bien été utilisé et que des millions d’oeufs ont été contaminés puis vendus à de nombreux sous-traitants à travers l’Europe ces dernières semaines. Au total, huit pays sont désormais concernés : les Pays-Bas, la Belgique, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Suède et le Luxembourg. Au Royaume-Uni, les autorités sanitaires ont estimé à 700 000 le nombre d’oeufs qui auraient été finalement importés pour ensuite être incorporés à des produits alimentaires. En pourcentage, la contamination resterait toutefois limitée à 0,007% des oeufs consommés chaque année. Depuis, le déclenchement de l’alerte le 26 juillet, des dizaines de millions d’oeufs ont été retirés de la vente et détruits. Et des centaines de milliers de poules vont devoir être abattues. Selon un député écologiste belge, il faudrait renforcer les contrôles européens pour éviter que les Etats ne soient tentés de protéger leur industrie en cas de crise.Avec Agences
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