Marrakech : Juliette Binoche et Master class

par euronews-fr

Après Sharon Stone, c‘était au tour de la comédienne française, Juliette Binoche, de recevoir, samedi soir, L‘étoile d’or du Festival international du film de Marrakech. Juliette Binoche : «C’est un pays spécial parce que ma famille a vécu ici pendant 15 ans, et j’ai entendu parler du Maroc pendant de nombreuses années, donc être ici au Maroc, venir pour cet hommage ça me touche énormément. »Juliette Binoche détentrice d’un César et d’un Oscar, l’actrice avait remporté les Prix d’Interprétation des Festivals de Cannes, Venise et Berlin. Sa carrière est émaillée de 50 films dont Rendez-vous, d’André Téchiné (1985), Les Amants du Pont-Neuf, de Leos Carax (1991), Trois couleurs : Bleu, de Krzysztof Kieslowski (1993), Le Patient anglais, d’Anthony Minghella (1996) et Copie Conforme, d’Abbas Kiarostami Kawtar Wakil, euronews : “Les master class sont devenues un rendez-vous incontournable du Festival et attirent l’attention de cinéastes invités à la manifestation ,ainsi que les étudiants des écoles cinématographiques. Pour profiter de l’expérience des géants du septième art, des leçons seront l’occasion de partager des idées de créations et des moments d’exception avec les plus grands réalisateurs du monde tels que l américain James Gray et le français Bruno Dumont”.James Gray était déjà venu à Marrakech en 2012 en tant que membre du jury du festival. Il est de retour cette année pour une master class : “C’est difficile pour moi de donner un conseil ou quelque chose comme ça. Désormais la seule chose dont je vais parler c’est qu’ils doivent faire des films personnels, qu’ils doivent se mettre dans les films. En ce qui concerne l‘état du cinéma et bien je pense que dans le monde il est plutôt bon. Je crois que le cinéma américain a quelques soucis, mais dans le monde entier c’est plutôt bien. Le problème en fait vient plus de la distribution que des réalisateurs. On a beaucoup de bons réalisateurs, je ne sais pas si on a de bons distributeurs. Je suis ici parce que j’adore le Maroc et j’adore le festival mais quand ils m’ont proposé ça je me suis senti un peu bizarre parce que je n’avais pas l’impression de le mériter, en tout cas pas maintenant, mais j’espère être à la hauteur et leur donner une bonne masterclass”. Autre professeur de Master class le réalisateur Bruno Dumont auteur entre autre de “Camille Claudel 1915” : «C’est un lieu ou je peux expliquer pourquoi je travaille comme ca, pourquoi les sujets sont comme ca, pourquoi il y a de la violence, pourquoi il n y a pas, pourquoi il y a du sexe pourquoi il y on a pas.En fait toutes ces questions qu’on peut se poser qu’on voit un film, je pense que c’est très instructif même pour un metteur en scène de rencontrer un spectateur » Cent-dix longs métrages dont 15 films en compétition et parmi eux «La Marche» de Nabil Ben Yadir avec Olivier Gourmet, Tewfik Jallab et Jamel Debbouz. : «Un film qui parle de l‘égalité, l‘égalité c’est un chantier permanent évidement je connais aucun pays qui a réglé ce problème et hamdolillah «merci à dieu» qu’on le cinéma s’intéresse à ce genre de sujet ça donne souvent des grandes choses comme la marche notamment”.Tewfik Jallab : «En France on a occulté cette histoire qui est l’histoire des jeunes des Minguettes qui ont décidé de se révolter contre le racisme et pour l‘égalité c’est une époque très tres sombre en France, les années 80, et voilà c‘était important de leur rendre hommage parce que l’histoire avait été complètement oubliée on a fait un sondage il y a pas longtemps qui disait que 80 pour cent des Français ne savaient pas ce que c‘était la marche »A l’occasion du 30e anniversaire de la Marche pour l‘égalité et contre le racisme, dite « marche des beurs », Nabil Ben Yadir retrace l’histoire d’un défi lancé par une poignée de jeunes de la cité des Minguettes, en banlieue lyonnaise : traverser la France pour sensibiliser l’opinion publique à la montée du racisme.

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