Les parlementaires anti-Brexit auront leur mot à dire
par euronews-fr
La justice britannique a donc posé une nouvelle condition à la mise en route du processus de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Et c’est le recours en justice de cette femme, Gina Miller, pro-européenne et d’un autre citoyen britannique, pro-Brexit mais souhaitant le respect des Institutions, qui ont eu gain de cause. Ils interrogeaient les juges de la Cour suprême sur la légalité de l’usage des “prérogatives royales”, par le gouvernement britannique dans le cas du Brexit. “Seul le Parlement peut garantir les droits du peuple et seul le parlement peut les lui ôter. Aucun Premier ministre, aucun gouvernement ne peut s’attendre à être incontestable ou incontesté. Seul le Parlement est souverain“, a répété Gina Miller après la décision de la Cour surprême, “question de principes”. #Brexit Gina Miller, "icône" ou "veuve noire", a bravé "l'inacceptable" https://t.co/GnjHqFeM8k par @Jackdelux #AFP pic.twitter.com/YDPy3UdHg6— AFP Londres (@AFP_Londres) 24 janvier 2017 Et si le Parlement ne devrait pas s’opposer au Brexit, les députés vont déposer des amendements. Le Parti national écossais en aurait préparé une cinquantaine et les Travaillistes veulent obtenir des garanties sur l’accès au marché unique et sur la protection des droits des travailleurs. Jeremy Corbyn, leader des travaillistes, affirme qu’il ne laissera pas le pays devenir un paradis fiscal : “Puis-je exorter la Première ministre à stopper ses menaces, à marchander les bases du Brexit ? Un paradis fiscal aux portes de l’Europe n’endommagera pas forcément l’Union européenne, mais il fera certainement du mal à ce pays, aux entreprises, aux emplois et au service public.“ Jusqu‘à présent, Theresa May pensait pouvoir échapper à un débat parlementaire animé, et bien ce ne sera pas le cas… Pourtant, la semaine dernière, en présentant son plan, elle faisait mine d’ignorer le jugement à venir de la Cour suprême en regardant plus loin, vers la fin du processus de négociation : “Je peux confirmer en ce jour que le gouvernement soumettra l’accord final entre l’Union européenne et le Royaume-Uni au vote des deux chambres du Parlement avant son entrée en vigueur“, affirmait-elle le 17 janvier dernier. Les onze juges de la Cour suprême britannique ont néanmoins décidé à l’unanimité qu’il était inutile pour le gouvernement de consulter les parlements régionaux d’Ecosse, du Pays de Galles et d’Irlande du Nord. C’est un revers pour la Première ministre d’Ecosse Nicola Sturgeon dont la région avait voté pour rester dans l’Union européenne. C’est une petite consolation pour Theresa May.
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