Les Lev Tahor expulsés d'un village guatémaltèque, une enquête ouverte
par euronews-fr
230 membres de la secte juive Lev Tahor ont dû quitter précipitamment un village du Guatemala. Après avoir vécu une dizaine d’années au Canada, ils avaient commencé à s’installer dans le village de San Juan la Laguna il y a sept ans environ, rejoignant un noyau de leur communauté et suivis par des juifs orthodoxes venus d’Israël, de Russie ou encore des Etats-Unis. C’est le conseil des aînés du village qui les a chassés. Des villageois les avaient menacé de leur couper l’eau et l‘électricité. “L’attitude qu’ils ont eue envers nous, nous accusant de mal nous comporter avec les habitants et les touristes, ce n’est pas vrai. Légalement, nous, Lev Tahor guatémaltèques, et étrangers, nous avons le droit de vivre où nous le voulons. Faisons en sorte que ce pays respecte les lois.” (porte-parole des Lev Tahor, Misael Santos)“Nous ne voulons pas d’un autre holocauste juif, c’est pour cette raison que nous partons aussi vite, sans trop y penser, mais c’est très triste. Dans mon cas, je vis ici depuis 7 ans.” (Ingrid de Santos, membre des Lev Tahor) Les services du procureur des droits de l’Homme du Guatemala ont demandé l’ouverture d’une enquête sur ce départ forcé. La communauté des Lev Tahor, “coeur pur” en hébreu, a été fondée en 1980. C’est une forme austère de judaïsme, qui se revendique antisioniste. Au Québec et en Ontario, ils ont été menacés de poursuites judiciaires par les services sociaux. Leur autobus a pris la direction de Guatemala City.
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