La peur du chaos au Liban
par euronews-fr
Le Premier ministre libanais Saad Hariri reçu par le roi Salmane d’Arabie Saoudite. Une rencontre qui intervient 48 heures après l’annonce surprise de sa démission depuis Ryad. Il justifie sa décision par la “mainmise” et “l’ingérence” de l’Iran dans les affaires libanaises via son allié, le Hezbollah. Le puissant mouvement armé et membre du gouvernement Hariri accuse au contraire l’Arabie Saoudite d’avoir contraint le Premier ministre libanais à jeter l‘éponge.Pour les experts comme les habitants de Beyrouth, cette démission aura des conséquences plus graves qu’une énième crise politique : “Je ne suis pas rassuré dit cet habitant. Un volcan est sur le point d’exploser dans la région et nous ne savons pas quelles en seront les conséquences.” “Sa démission n’est pas normaledit un autre passant. Il est en résidence surveillée. C’est une insulte pour le peuple libanais, pour le gouvernement et la société toute entière.”La démission de Saad Hariri intervient dans un climat de fortes tensions entre l’Arabie saoudite sunnite et l’Iran chiite qui mènent une lutte d’influence dans la région. Les deux puissances sont farouchement opposées sur des questions comme la Syrie ou le Yémen, où elles soutiennent des camps adverses.Le président libanais Michel Aoun dit attendre le retour de Saad Hariri pour se prononcer sur sa démission. Ce matin, il a tenté de rassurer les Libanais expliquant que la classe politique toute entière oeuvrait en faveur de la stabilité.
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