Festival du Documentaire de Thessalonique, 16e édition

par euronews-fr

Organisé en dehors du Festival international du film, cette manifestation ne cesse de grandir au fil des ans, malgré la crise et les problèmes financiers que rencontre la Grèce. Cette année, 191 films provenant de 42 pays différents sont programmés. Un marché du documentaire, des expositions et des débats sont également prévus. “Il s’agit de la 16e édition du Festival du documentaire. Il prend un peu plus d’ampleur chaque année. La ville aime ce festival et le soutient par tous les moyens. Surtout, la jeune génération est toujours à nos côtés. Je suis très optimiste pour l’avenir. Le festival est considéré, aujourd’hui, comme le troisième Festival du film documentaire le plus important en Europe. Je pense que c’est un grand succès pour nous”, explique Dimitri Eipides, fondateur et directeur du festival.Ce festival propose une large sélection de documentaires grecs et internationaux, avec des thèmes résolument tournés vers les causes sociales.Le documentaire russe intitulé “Linar” de Nastia Tarasova faisait l’ouverture cette année. Il s’agit de l’histoire d’un jeune garçon au cœur malade que seule une transplantation peut sauver. Il va devoir, pour vivre, partir à la recherche d’un cœur au-delà des frontières.“Le fait est que nous ne savions pas qu’un tel problème existait en Russie où la transplantation d’organe chez l’enfant est interdite. J’ai commencé à tourner le documentaire car je voulais interpeller les citoyens russes sur cette question et voir leur réaction face à cette difficulté”, raconte la scénariste-réalisatrice Nastia Tarasova.Autre film, “The Trials of Muhammad Ali” de Bill Siegel. Chaque fois que Cassius Clay ne se battait pas avec ses poings, il levait la voix pour dénoncer le racisme et les préjugés. Au delà des exploits sportifs du poids lourd, ce film retrace les batailles livrées par Mohamed Ali en dehors du ring, de sa conversion à l’islam à la prison en passant par sa lutte contre la maladie.“Tout le monde connaît Mohamed Ali de par son nom. Mais je ne pense pas que tout le monde connaisse le Mohamed Ali de ce film. Les jeunes générations qui ne connaissent peut-être que le boxeur et un Mohamed Ali tremblant à cause de Parkinson, ont besoin de découvrir ce Mohamed Ali là, provocateur , juste, central, moral et triomphant”, explique le réalisateur Bill Siegel.Au total, 60 documentaires grecs seront présentés lors du festival, dont “Yusef’s Song” de Kostas Pliakos.A travers les yeux de Yousef, un jeune-homme qui a pris part à la révolution libyenne, le réalisateur grec déroule la vision qu’ont les jeunes libyens de leur pays depuis la chute de Khadafi. Avec en toile de fond des questions sociales et politiques, le rap.“J’ai découvert Yusef grâce à l’aide d’un Libyen, Mohamed ben Guzi. Il a participé à différentes batailles. Il était là pendant la révolution. Il est journaliste et il a repéré Yusef pour moi. Yusef a un caractère exceptionnel. C’est quelqu’un d’unique. J’ai pensé qu’il serait le personnage idéal pour décrire la situation et nous dire quelle est la vision de la jeune génération libyenne aujourd’hui, après la révolution”, détaille le réalisateur grec Kostas Pliakos.euronews, Yorgos Mitropoulos :“Le Festival du Documentaire de Thessalonique capte de manière exceptionnelle les questions les plus importantes qui concernent notre monde aujourd’hui. L’aspect humain est toujours au premier plan, mais il y a aussi beaucoup de films sur la société, l’art, la politique et l’environnement. Parfois, les documentaires sont très combatifs et subversifs et à d’autres moments, ils sont vraiment amusants. Ils demandent aux téléspectateurs de réagir et nous emmènent vers les endroits les plus inaccessibles de la planète.”

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