Destruction du MH17 : ce que l'on sait plus de deux ans après

par euronews-fr

Le 17 juillet 2014, le vol international MH17 décolle de l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol, à 12 h 14 locales. Son arrivée est prévue dans la soirée à l’aéroport international de Kuala Lumpur. Sa route diffère de celles prises les 15 jours précédents, mais il n’enfreint aucune consigne officielle de sécurité. L’appareil est à plus de 10 kilomètres d’altitude lorsqu’il passe au-dessus de la région ukrainienne du Donbass, il perd alors tout contact avec le contrôle aérien. Le conflit entre les troupes ukrainiennes et les séparatistes pro-russes est son apogée… L‘épave de l’avion est vite retrouvée, apparemment en territoire rebelle. Les séparatistes sont immédiatement accusés d’avoir abattu l’avion, mais ils démentent avec véhémence. La communauté internationale insiste pour qu’une enquête transparente soit menée. Selon les autorités ukrainiennes, des enregistrements de conversations téléphoniques prouvent l’implication d’un agent russe et d’insurgés dans la zone, juste après le crash : _Extraits : – Malaisie. Des étrangers. – Qui leur a donné l’autorisation de passer dans cette zone. – Je comprends, bouclez le périmètre, ne laissez pas passer les civils. – C’est un avion de passagers. – C’est orange. – C’est la boîte noire, la boîte noire._ Deux jours après l’incident, le président russe Vladimir Poutine rend le conflit en Ukraine, responsable du crash de la Malaysia Airlines. Selon des témoins, les combattants rebelles empêcheront, dans un premier temps, les enquêteurs d’accéder au site du crash. Les autorités ukrainiennes accusent les séparatistes de détruire des preuves importantes. Le 21 juillet, les boîtes noires sont finalement remises à des responsables malaisiens, pour examen, par des insurgés, à Donetsk. Ce qui conduit le Bureau néerlandais d’enquête pour la sécurité à publier un rapport préliminaire en septembre 2014. Celui-ci conclut que l‘équipage n’a envoyé aucun signal de détresse ou signaler une quelconque défaillance technique. Un an plus tard, ce même Bureau d’enquête en arrive à la conclusion que l’avion a été détruit par un missile de fabrication russe, tiré d’une large zone occupée à la fois par les séparatistes pro-russes et les troupes ukrainiennes, sans identifier les auteurs du tir. Les Russes mènent leur propre enquête, ils concluent que l’armée ukrainienne possède le missile incriminé par les Néerlandais. En juillet 2015, l‘équipe d’enquête commune, (24 enquêteurs venus des Pays-Bas, d’Australie, d’Ukraine, de Malaisie et de Belgique), qui vient de publier son rapport, avait poussé pour mettre sur pied un tribunal spécial pour juger les responsables, mais la Russie avait opposé son veto, arguant que ce n‘était pas la meilleure marche à suivre. Malgré tout, plusieurs Etats réclament encore des comptes. Tout comme les familles de victimes qui ont lancé plusieurs procédures aux Etats-Unis et en France, auprès de la Cour européenne des Droits de l’Homme. Certaines f

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