Des bébés à trois ADN au Royaume-Uni

par euronews-fr

Des bébés conçus par “trois parents” pourraient venir au monde dès la fin de l’année prochaine. Le Royaume-Uni est devenu le premier pays, ce jeudi, à autoriser la conception d’embryons porteurs de l’ADN de trois personnes. La technique vise à éviter la transmission de maladies mitochondriales, des maladies héréditaires transmises par la mère. Elles dérèglent la transformation du sucre et de l’oxygène en énergie dans les cellules. Dans les laboratoires de l’université de Newcastle, la technique est peaufinée depuis 2005. “Nous avons travaillé très dur pour permettre de mener à bien ce type de fécondation”, explique Mary Herbert, professeur de biologie reproductive. Our experts in mitoresearch & NewcastleHosps are applying for the worlds first mitochondrial licence. https://t.co/OWmlJ2qiOn— Newcastle University (@StudentsNCL) 15 décembre 2016 “La fécondation in vitro par remplacement mitochondrial” ne fait pas l’unanimité, notamment pour des raisons éthiques. Ses opposants craignent de voir ainsi ouverte la boîte de Pandore de la sélection génétique des embryons. Mais pour les 3000 couples britanniques concernés, le feu vert donné, ce jeudi, est, au contraire, une source d’espérance. “C’est un tel soulagement, cela va donner de l’espoir à tant de femmes dans ma situation. Nous allons fonder une famille, et nos bébés seront en bonne santé, sans avoir de dysfonctionnement mitochondrial”, se réjouit Hanna Smith. Concrètement, l’ADN nucléaire du père et de la mère, ainsi que le sperme du père seront introduits dans l’ovule d’une donneuse dont on n’aura conservé que l’ADN mitochondrial sain, soit moins d’1% du patrimoine génétique de la donneuse. Le changement sera permanent et se transmettra de génération en génération. Le Royaume-Uni autorise les bébés à “3 parents”: Schéma du processus de fécondation in vitro avec remplacement mitochondrial #AFP pic.twitter.com/pJ9jd30×1N— Agence France-Presse (@afpfr) 15 décembre 2016 Un bébé est déjà né grâce à cette technique au mois d’avril au Mexique. Une équipe médicale internationale menée par le Dr John Zhang, du Centre New Hope Fertility à New York, avait choisi ce pays, où il n’existe aucune règle sur la question, puisque le traitement n’est pas autorisé aux Etats-Unis. Lors des expériences en laboratoire, il est arrivé que l’ADN mitochondrial de la mère refasse surface et vienne compromettre l’efficacité du traitement. Avec agences.

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