Vron : Un verger écoresponsable en baie de Somme
par Weo
Direction Vron, dans la Somme, à la découverte d’un verger éco responsable. Pour se voir décerner ce label, gage de qualité et de respect de la biodiversité, le Domaine de Moismont doit respecter une charte stricte, et cela commence avant même la cueillette… Un début de cueillette matinale au domaine de Moismont. Et si récolter pommes et poires peut sembler facile, ne vous y méprenez pas, c'est toute une technique. « Tu dois accompagner la pomme. Tu ne dois jamais tirer sur les fruits, ça marche ? » Bernard Nicolaï - Pomiculteur Dylan participe pour la première fois à la récolte de ce verger. Des kilos de fruits à cueillir avec la plus grande précaution. Un travail physique qui nécessite de connaître les bons gestes. « En fait, je prends comme ça, et avec ma main, je remonte, et faut que la queue reste. Il faut avoir l'habitude. » Dylan - Cueilleur Cueillir les fruits à la main, limiter l'usage de traitements chimiques en utilisant des confuseurs pour lutter contre le ver de la pomme. Ce sont là quelques uns des engagements de la Charte Vergers écoresponsables. Plus qu'un gage de qualité pour Bernard Nicolaï, pomiculteurs, ce label est un pas de plus vers la transparence. « L’idée, c'est aussi de pouvoir expliquer aux consommateurs, de montrer patte blanche sur tout ce que l'on fait. Et donc, pour ça, on a pas mal de techniques qui sont apportées par les vergers écoresponsables. » Bernard Nicolaï - Pomiculteur Mais qui dit règles strictes dit aussi coût. Sur ces 72 hectares de vergers, 30 équivalents temps plein et quelques 80 saisonniers travaillent à la cueillette et au conditionnement des fruits. Alors pour assurer le rendement et limiter les pertes de marchandise, Xavier veille au grain. « On regarde qu'ils ne cueillent pas trop petit, et ensuite, dans le palox, on vérifie s'il y a bien des queues sur les poires, s'il n'y a pas de pourriture et s'il n'y a pas de sous calibrage. » Xavier Tourbe - Responsable du verger Chaque année, près de 3.000 tonnes de pommes et de poires sont produites ici, en baie de Somme. Si une partie de la production est transformée en jus ou en compote, l'autre est vendue à la grande distribution. De l'arbre au consommateur, la traçabilité doit être assurée. « On a dans un de nos engagements la traçabilité. Aujourd'hui, le fruit que l'on voit ici, on est capable de retrouver la date de plantation de l'arbre qu'il l'a produite, toutes les interventions qui ont été faites, jusqu'à ce qu'elle soit arrivée ici. » Bernard Nicolaï » Après un printemps trop frais et un été pluvieux, le pomiculteur espère que les pertes en poires seront inférieures à 50 pour cent. Pour en avoir le cœur net, il faudra attendre la fin de la récolte, dans deux mois.
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