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Viols, pédopornographie, exhibitionnisme ... Enquête sur les dérives du site Bazoocam

par La Provence

Consulté par des millions d'internautes en France et à l'international, le site Bazoocam permet à ses utilisateurs des échanges discrets, multiples et furtifs. Un terrain fertile pour de nombreux prédateurs sexuels qui cultivent des pratiques similaires aux problématiques de l'affaire des viols de Mazan.. 22h30, la webcam est allumée, celle de notre interlocuteur aussi. L'écran est divisé en deux : un espace de discussion d'une part, nos webcams respectives de l'autre. Sur l'espace vidéo, des images d'enfants abusés sexuellement défilent. Un film atroce, diffusé en direct. "Intéressé ?". C'est ce que cherche à deviner l'internaute en levant son pouce vers le ciel, pendant que des enfants continuent d'être abusés en toile de fond. Deux réactions possibles : continuer l'échange, ou basculer vers un prochain internaute. Il suffit de cliquer sur "suivant" pour que l'algorithme nous connecte avec un autre inconnu. Une roulette de webcam, qui tourne sans interruption depuis presque 15 ans. Voilà le principe du site Bazoocam. Durant des semaines d'enquête, nous avons pu constater les dérives enracinées chez les utilisateurs de cette célèbre plateforme. Pédopornographie, agressions sexuelles, revenge porn... Le catalogue infernal fait écho, sur bien des aspects, aux problématiques actuellement débattues au procès des viols de Mazan. La roulette du vice "Ce site s’adresse à tous ceux qui aiment communiquer et faire de nouvelles rencontres.”, En page d'accueil, ce message introductif présente le site Bazoocam comme un outil conversationnel anodin. Impossible pourtant de le séparer de son caractère sexuel. Dans son écrasante majorité, Bazoocam est utilisé par des hommes se livrant à des pratiques masturbatoires. Objectif, partager leur excitation avec d'autres utilisateurs : homme, couple, et plus rarement, une femme. "J'aime bien me connecter ici, parfois avec ma copine. On passe de bons moments...", nous glisse pudiquement un utilisateur, sans s'étendre davantage. Le spectacle est accessible gratuitement, légalement et sans restriction. Y assister relève d'une facilité déconcertante. Il suffit de se connecter sur "chattez" pour que la mention "J'ai plus de 18 ans" s'active automatiquement. Une fois déconnecté, le site ne laisse aucune

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