Recrutement de l’armée de Terre, les jeunes Marseillais toujours prêts à s’engager
par La Provence
Ce n’est pas un hasard si Célia et Arnaud, 23 et 27 ans se sont retrouvés ce vendredi 27 septembre au matin en tenue de sport du côté de l’Escale Borély. Au pied de l’imposante grande roue, les deux amis jaugent, intimidés, un "Griffon" blindé militaire et le parcours sportif dressé pour le lancement de la campagne de recrutement de l’armée de Terre. Ils sont les premiers et une poignée de coachs et gradés leur tombent dessus sans tarder. "Chacun son rythme, pas de pression, c’est aussi fait pour s’amuser", tente le commandant Matthieu Daniélou, chef du Cirfa (Centre d’information et de recrutement des forces armées) de Marseille. "L’armée, ce n’est pas une blague, c’est de la rigueur", rectifient les vingtenaires, qui rêvent de s’engager d’ici quelques mois et ne ratent pas une occasion pour mettre un pied dans le milieu. Ils se sont rencontrés cet été lors d’un entraînement pour les épreuves de recrutement militaire qui se profilent pour eux en octobre. En 4 minutes et 28 secondes le binôme avale les épreuves d’équilibre, de pompes, de tractions et de tir. Une promenade de santé pour Célia qui se reconnaît "dans les valeurs de l’armée" et la perspective d’un cadre de vie stricte. "J’aime l’altruisme, le respect et le dépassement, je pense que j’aurai ma place dans les rangs", estime la jeune femme. 350 jeunes recrutés Elle pense depuis un moment à s’engager mais elle ne se sent libre que depuis qu’elle a validé sa licence d’archéologie à la fac d’Aix-Marseille. "Rassembler les infos, les trier pour qu’elles soient utiles à quelque chose de plus grand, ça me parle", pose Célia, en bonne élève. Derrière ses lunettes, Arnaud l’informaticien acquiesce. "La vie de bureau, je n’en peux plus, mais je veux que mes compétences puissent servir ailleurs. L’armée, à la base, je ne connais pas vraiment mais le côté physique et la cohésion, ça me parle", résume-t-il. Ce sont aussi des envies d’ailleurs qui ont, pour les deux amis, pesé dans leur choix. "On ne va pas se mentir, si ça peut nous permettre de voir le monde, c’est un plus", souligne Arnaud, prêt à quitter Marseille dès que possible. Iris (le prénom a été changé), elle, a déjà baroudé, peut-être un peu trop. "J’ai toujours hésité entre diplomatie et défense, j’ai enfin fait mon choix", s’amuse la presque trentenaire, normalienne et neuf années d’études supérieures au compteur. En leggings et veste kaki, qui, comme un signe, l’accompagne depuis dix ans, elle est venue "montrer patte blanche" aux cadres du Cirfa. "Travailler pour une institution pareille, ce n’est pas rien, et servir son pays pour une cause plus grande que soit, ça implique des responsabilités. Je veux rendre à la France ce qu’elle m’a donné", se promet Iris qui vise Saint-Cyr et le poste d’officier spécialisé. D’ici peu, elle pourrait faire partie des 350 jeunes recrutés chaque année par l’armée de Terre dans la région, notamment grâce à des opérations séduction comme celle qui se déroule à Borély jusqu’à dimanche.
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