Et vous, connaissez-vous l’existence du corridor de sécurité ?
par La Provence
Inscrite dans le Code de la route depuis 2018, cette infraction punie de 135 euros d’amende est encore trop méconnue. Hier, sur l’aire d’autoroute de Lançon-Provence, Vinci et la Dir-Med ont sensibilisé le public. Le sous-préfet de région y est passé. Si vous avez passé votre permis de conduire après 2018, normalement, c’est bon, vous gérez l’expression corridor de sécurité. Si vous l’avez obtenu avant, il est possible que cette notion ne vous soit pas familière. C’est pour les automobilistes comme vous qu’hier, Vinci autoroutes, la Dirmed, avec le soutien du sous-préfet de Région, Nicolas Hauptmann, ont organisé une journée de sensibilisation sur l’aire d’autoroute de Lançon-Provence. Le corridor de sécurité, ne faisons pas durer le suspense, c’est la voie, qui doit rester libre, quand le fourgon du patrouilleur s’arrête pour dépanner un automobiliste ou ramasser des objets sur la chaussée. Si le patrouilleur s’arrête sur la bande d’arrêt d’urgence, alors la voie de droite ne doit pas être utilisée. Les automobilistes doivent ralentir et se déporter - si les conditions de circulation le leur permettent, évidemment - sur la file voisine, plus à gauche. De manière à laisser une voie libre pour la sécurité des patrouilleurs. Afin d’expliquer tout cela, différentes animations ont eu lieu, hier à l’entrée des restaurants de l’aire de repos. Tout d’abord, deux fourgons accidentés, garés juste devant, accueillaient les voyageurs, en ce début de vacances scolaires. De quoi se mettre dans l’ambiance et réfléchir à relâcher le champignon après la pause. A l’intérieur, un tapis géant, le "quapodes", un tapis utilisé pour la formation de recyclage des employés de la Dirmed, montrait aux petits mais aussi aux grands, ce qu’est le corridor de sécurité. Une manière ludique de sensibiliser. Avec les explications de deux patrouilleurs, un de chaque entité, Vinci et la Dirmed. "La problématique c’est la vitesse excessive et le téléphone au volant. Il y a aussi un souci avec les poids-lourds, qui se suivent de trop près. Formant un train de poids-lourds. On échange avec eux à ce propos et ils nous expliquent que leurs patrons leur imposent ça, afin d’utiliser l’aspiration des camions qui les précèdent et utiliser moins de gazole. Ils sont conscients que c’est hyper dangereux pour nous mais comme ils veulent garder leur emploi...", déplorent Najim et Michel, qui rappellent : "La distance de sécurité, sur autoroute, c’est deux traits blancs, 100 m". Najim, en poste depuis janvier, a déjà eu peur pour sa sécurité : "Un véhicule a percuté les plots que je venais d’installer. C’était impressionnant de les voir voler. Et pourtant ça pèse plus de 4 kilos. Dieu merci, nous ne les avons pas pris dessus". Michel, lui, bosse à la Dirmed depuis 20 ans. Pas d’accident à déplorer mais "des collègues, à Marseille, oui. L’un d’eux a été hospitalisé plusieurs mois". Des épisodes qui marquent : "Ça refroidit à chaque fois", résume le jeune employé de Vinci
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